Pour parer l'éventuelle hospitalisation d'un patient qui serait atteint du virus Ebola, le CHU de Nîmes a organisé la semaine dernière des exercices grandeur nature, auxquels ont pu assister nos reporters. Les personnels soignants sont désormais formés et entraînés.
CHU de Nîmes (Gard), la semaine dernière : une patiente appelle le centre 15, plateforme de réception des appels du SAMU et du SMUR. Elle présente les symptômes d'une contamination par le virus Ebola. Un peu plus tard, une autre malade se présente aux urgences, atteinte semble-t-il de la même pathologie. Aussitôt, un dispositif spécifique de prise en charge est déclenché. Rassurez-vous, ceci n'est qu'un exercice, grandeur nature.
Des patients mis à l'isolation pour éviter toute propagation
Objectif de cette simulation : s'assurer que les personnels du Centre Hospitalier Universitaire gardois sont bien prêts à toute éventualité. Ils 'agit de tester leur capacité à réagir vite, en évitant tout risque de contamination, de propagation.
Ainsi, dès la détection des symptômes liés au virus Ebola, à leur arrivée à l'hôpital nîmois, les éventuels patients seront isolés dans une zone dite "NRBC" (Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique).
L'habillage et le déshabillage des soignants : 2 phases sensibles
Là, ils seront pris en charge par les personnels soignants formés et équipés d'une combinaison spécifique. Un habillage et un déshabillage auxquels ils ont été préparés avec le plus grand soin. Car ces 2 phases sont les plus critiques. Elles se font toujours à plusieurs.
D'abord parce que ces combinaisons sont très difficiles à enfiler et à ôter, mais aussi à supporter : il y fait très chaud. Aussi faut-il boire un litre et demi d'eau avant de les mettre.
50 personnes formées au CHU de Nîmes
Au moment de les enlever, il faut aussi prendre garde à ne pas s'essuyer les yeux ou les traces de transpiration, d'où la nécessité d'un déshabillage par un tiers. Aujourd'hui, 50 personnes sont formées, dont 8 experts en habillage. Les combinaisons sont systématiquement détruites après utilisation.
La lutte contre Ebola à Nîmes en images
C'est ce qu'ont expliqué à nos reporters le professeur Jean-Emmanuel De La Coussaye, chef du SAMU et du SMUR, ainsi que Laurent Even, infirmier au CHU de Nîmes. Nos journalistes Daniel De Barros et Eric Mangani ont suivi la formation qu'ils ont dispensé aux personnels soignants de l'établissement. Voici leur reportage.
Marseille, seule habilitée à traiter les malades dans le sud de la France
Dans une seconde phase, les éventuels patients atteints d'Ebola qui arriveraient au CHu de Nîmes seraient ensuite évacués vers Marseille, seul centre habilité à les traiter dans toute la moitié sud de la France.