EDF comparait ce lundi 7 octobre devant la cour d'appel de Toulouse pour des rejets radioactifs dans l'atmosphère provenant de la centrale nucléaire de Golfech. En première instance, EDF avait été relaxée. Les associations environnementales avaient fait appel.
Le 19 octobre 2016, une cheminée de la centrale nucléaire de Golfech dans le Tarn-et-Garonne avait rejeté dans l'atmosphère des éléments radioactifs en très grande quantité. Selon les associations environnementales, 136 milliards de becquerels auraient été relâchés dans la nature en l'espace de deux minutes.
Selon EDF, ces gaz issus du traitement des effluents liquides et du système de ventilation des bâtiments n'ont pas eu de conséquence sur l'environnement.
Dysfonctionnement grave
Pour les opposants, la pollution proviendrait d'une fuite des gaines à combustibles du circuit primaire, proches du réacteur et censées être parfaitement étanches. Une pollution qui serait le résultat, selon les associations Stop Golfech, les amis de la Terre ou encore France Nature Environnement, d'une série de dysfonctionnements techniques graves.L'incident aurait été dévoilé par EDF cinq jours après sa survenue.
L'affaire avait été jugée en première instance devant le tribunal correctionnel de Montauban qui relaxera EDF en janvier 2019. Les associations environnementales avaient fait appel. C'est donc l'objet de l'audience de ce lundi devant la cour d'appel de Toulouse.
Un rassemblement devant le tribunal de Toulouse
Avant l'audience prévue à 14 heures, les associations environnementales se rassembleront devant la cour d'appel de Toulouse pour ''alerter les citoyens des risques que représentent ces centrales vieillissantes'' et s'opposer à ce qu'elles appellent ''l'impunité d'EDF''.La centrale nucléaire de Golfech est en service depuis les années 1990.