Dans le cadre de notre série sur l'Europe, coup de projecteur sur lanceurs d'alertes, ces personnes qui décident de briser le silence pour le bien public. Rencontre de deux femmes engagées, dans la région. 

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La vie de Marine Martin a basculé en 2011, quand elle a décidé de révéler au grand public les méfaits de la Dépakine.  
Elle est devenue une lanceuse d'alerte.

Cette jeune femme catalane a créé l'association APESAC ; son but : défendre les mères de familles auxquelles on a prescrit  des anticonvulsants comme la Dépakine pendant la grossesse. 

Elle devient la porte-parole de milliers de familles et entame une bataille judiciaire : 
 

Je me rendais compte que pour aller à Paris négocier avec le gouvernement par exemple il fallait que je sois entièrement disponible. 


raconte Marine Martin, qui depuis à Pollestres dans les Pyrénées-Oridentales, a lancé la première action de groupe en France contre le laboratoire Sanofi, en 2016.  

Une de ses victoires : un logo d'interdiction aux femmes enceintes sur les boîtes de Dépakine. 


Un combat où on risque de perdre son emploi


Marine Martin a quitté son travail pour se consacrer entièrement à son combat. Elle a été également condamnée par la justice à verser 1500 euros à Sanofi.

Pour nombres de lanceurs d'alerte, le quotidien est synonyme de perte d'emploi, ou encore de frais de justice souvent coûteux. 

Car la majorité des lanceurs d'alertes dénonce des scandales dans le cadre de leur fonction professionnelle.  

C'est  le cas d'Antoine Deltour, l'homme à l'origine des Luxleaks, la plus grande affaire d'optimisation fiscale jamais révélée au grand public. 
 

Ca a été un combat très long et il faudrait que les lanceurs d'alerte n'aient pas à s'expliquer devant les tribunaux  !


explique Antoine Deltour. 
 

Une élue Montpellieraine dans la bataille
 

La solution viendra du Parlement Européen qui a décidé de voter une directive pour mieux les protéger : 

 

On a souhaité mettre en place une protection européenne des lanceurs d'alerte pour qu'ils ne subissent plus les représailles dont ils peuvent faire l'objet et puis surtout, devant les tribunaux, qu'on reconnaisse l'utilité et la légitimité des révélations qu'ils peuvent faire...


affirme Virginie Rozière, députée Européenne PRG.


En 2016, la France avait déjà inscrit dans la loi la protection  des lanceurs d'alerte, une loi qui devra s'adapter à la directive européenne. 
 
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