Collision entre un Airbus A350 et un vautour : explications sur la violence du choc

Un Airbus A350 a percuté de plein fouet un vautour, mercredi 27 octobre, alors qu'il était en train d'atterrir sur l'aéroport de Madrid, en Espagne. La violence du choc a nettement endommagé le nez de l'appareil. Comment de tels dégâts sont possibles ? Explications.

La violence de l'impact a fendu la carlingue. Mercredi 27 octobre, un Airbus A350 de la compagnie Iberia, en provenance de Bogota (Colombie), a dû se poser en urgence après avoir heurté de plein fouet un vautour, à quelques minutes de son atterrissage à l'aéroport de Madrid (Espagne). 

L'oiseau est mort sur le coup. Si le choc a été assez violent pour endommager une partie du nez de l'avion, "le vol a atterri en toute sécurité", ont assuré sur leur compte twitter les contrôleurs aériens espagnols. 

Ceux-ci précisent : "Impact d'oiseau depuis un A350, ce midi à Madrid [...]. Un vautour noir, l'un des oiseaux les plus gros et lourds d'Europe"

Un protocole d'urgence a été mis en place pour faciliter l'atterrissage de l'avion, comme il est d'usage lors des collisions avec des gros oiseaux, indique le média espagnol Cadena SER. Lorsque les oiseaux sont plus petits, l'impact ne pose généralement pas de problème. 

Les impacts entre oiseaux et avions sont plus fréquents qu'il n'y paraît. En France, plus de 800 collisions animalières se produisent chaque année, selon une note d'information de la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC), publiée en 2017. 

Dans le monde de l'aéronautique, on parle même de "péril aviaire"Et dans 80 % des cas, "les chocs entre oiseaux et avions se produisent pendant les manœuvres de décollage ou d’atterrissage", explique la Cité des sciences sur son site internet

Les rapaces, "principale menace" de l'aviation

"Parmi les espèces animales impliquées dans les collisions, les rapaces représentent la principale menace pour la sécurité aérienne en France", continue la DGAC. Ces oiseaux de grande taille, dont le poids peut aller jusqu'à 12 kg, sont responsables de 30% des collisions aviaires.

Et peuvent faire d'impressionnants dégâts. Pour (beaucoup) résumer : une collision entre un vautour de 6 kg et un avion de 316 tonnes atterrissant à 260 km/h fait le même effet qu'un boulet de canon lancé sur un avion, à l'arrêt sur le tarmac de l'aéroport. 

La DGAC souligne que "la grande majorité des collisions recensées avec des grands rapaces se produit principalement en croisière lors de la traversée de massifs montagneux de moyenne et de haute montagne - principalement le massif des Pyrénées - où les populations de grands rapaces sont les plus importantes"

À noter que les rapaces représentent un danger nettement plus important pour les avions légers que les commerciaux, ces derniers étant certifiés "contre l’ingestion d’oiseaux"

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