Une corrida comme du déjà vu, un film connu : des toros mous sauf l'étincelant 5ème qui, comme d'habitude échoit au Cid qui passe à côté. Joselito Adame est le seul et grand torero de la soirée La Maestranza continue hélas à n'admettre que les toreros de la "tierra". Ah, s'il était né ici!
Maxime Le Forestier, 1987, chanson "Né quelque part"
On choisit pas ses parents
On choisit pas sa famille
On choisit pas non plus
les trottoirs de Manille
de Paris ou d'Alger
pour apprendre à marcher
Pour apprendre à toréer, on choisit pas non plus. Joselito Adame est né au Mexique. Hier il a, une fois de plus, toréé comme s'il était né à Séville. Comprenne qui pourra...
Mercredi 6 Avril 2016
Plaza de Toros de la Maestranza. 18h30.
5ème corrida de l'abono.
Miguel Abellan : silence et silence
Manuel Jésus « El Cid » : silence et vuelta
Joselito Adame : silence et vuelta
Grosse rouste sans bobos majeurs d’El Alcalareño au 2ème toro ; Salut de Fernando Sánchez et Roberto Martín « Jarocho » au dernier. Saluons aussi le trompettiste des clarines qui sut après un couac se rattraper d’un magistral et infini solo au 4ème cornu.
Six toros de Las Ramblas, costauds et très charpentés (de 519 à 598 kg ; moyenne : 549,33), aux armures fines, de pelages en majorité « châtaigne », bravitos sous le fer (douze contacts et une chute). Hélas trop de mollesse chez les quatre premiers. Du beurre fondu. Sauvons l’ultime et surtout le 5ème, un toro pétillant, allègre, franc et vif de bout en bout.
Environ 1/3 de gradins. 18°9.
zoc