Un ancien pâtissier de Frontignan dans l'Hérault, entre Montpellier et Sète, est menacé d'une procédure de recouvrement par le RSI, l'organisme qui gère ses prestations sociales, pour la modique somme de 22 centimes d'euros.
Le 20 août, Jean-Louis Micalet tombe des nues quand il reçoit un courrier de relance du Régime social des indépendants (RSI), qui gère les prestations sociales des indépendants pour le compte de la Ram (Réunion des assureurs maladie). Le RSI lui réclame alors le remboursement de la somme de 0,22 euro, "versée à tort", relate sur son site internet, le Midi Libre.
Evoquant une première lettre réclamant ce remboursement, le RSI le menace :
Pour le RSI, un sou est un sou et un centime, un centime !"Vous n'avez pas souhaité utiliser les voies de recours proposées dans ce courrier. Sans règlement de votre part, nous serions dans l'obligation d'engager une procédure de recouvrement".
"Je n'ai pas reçu ce premier courrier", assure l'ancien pâtissier. "Sinon, j'aurais payé... en échelonnant la dette", explique-t-il en souriant. "Bon, je sais que tout ça est automatisé mais que cela échappe à tout contrôle ! Envoyer ce courrier coûte plus cher que 0,22 euro!".
"La France, c'est le pays des moulins à vent", peste-t-il encore, tout en garantissant qu'il va s'acquitter de sa dette.
Du côté de RSI, on explique assurer une "mission de service public". "On gère un système d'assurance-maladie pour le compte de la Sécurité sociale et on se doit de récupérer ces sommes payées à tort qui, multipliées par des millions d'assurés, peuvent être élevées".