Au lendemain de la manifestation contre la réforme des retraites à Alès, un syndicat de police réclame plus de moyens pour assurer la sécurité dans la capitale cévenole. Alliance Police évoque des débordements d'après manifestation "d'une frange dure des opposants" et les violences contre la police.
Avec humour, le communiqué de presse du syndicat Alliance Police Occitanie débute par cette phrase : "Loin de battre en retraite, les policiers sont une nouvelle fois sur le front". Mais c'est la colère qui domine.
Les policiers occitans se plaignent des nombreuses sollicitations lors des manifestations "conventionnelles" et des violences du mouvement de contestation. Le tout avec des sous-effectifs et des policiers fatigués...
Mais ce que pointe surtout Alliance Police, c'est le regain de la haire anti-flic.
Au-delà des manifestants qui légitimement contestent une loi inique, ce sont des dizaines de casseurs qui viennent uniquement pour dégrader et en découdre avec les forces de l’ordre.
Alliance Police Occitanie.
L'exemple d'Alès et de Bagnols-sur-Cèze
Après la manifestation du 23 mars contre la réforme des retraites à Alès et Bagnols-sur-Cèze, les policiers cévenols se sentent isolés, laissés à l'abandon.
Le syndicat explique : "Jeudi matin, alors que l’on attendait plus de 4.000 manifestants sur Alès, à notre grand étonnement seulement une dizaine de collègues ont été déployés sur le service d’ordre. Après dislocation de la manifestation, entre 150 et 200 individus pour la plupart masqués sont restés sur place tentant de semer le chaos dans les rues de la ville. Devant la montée en puissance des violences lors des manifestations, il est inconcevable de laisser à l’abandon ces circonscriptions".
L'analyse du syndicat, c'est qu'il y a un manque d'effectifs à Alès pour le maintien de l'ordre.
D'autant qu'après la manifestation, "une cinquantaine d’individus ont fait un périple digne de celui des casseurs sévissant sur la capitale et dans les grandes villes et seulement trois collègues alésiens pour leur faire face en attendant les renforts de la Section d’Intervention de Nîmes".
Les policiers n'ont pu que constater les dégâts à distance, des poubelles incendiées et un feu allumé devant les grilles de la sous-préfecture.
Le syndicat réclame donc plus de moyens humains et rappelle aux détracteurs des forces de l'ordre "que la police n’est pas une force de répression mais une force publique qui garantit les droits de l’Homme, elle est instituée au bénéfice de tous et notamment de ceux qui veulent s’exprimer en toute liberté et sécurité en respectant les lois de la République.".
Enfin Alliance Police constate que les policiers sont des citoyens comme les autres, directement concernés par la réforme des retraites. Et qu'ils rejettent la loi massivement. Pourtant "aucune contestation ne peut justifier un tel déferlement de violences et de haine à leur encontre".