Avant Noël, l’Etat a attaqué en justice la ville de Beaucaire pour avoir installé une crèche dans la mairie. Cette dernière vient d’être condamnée à payer 5000 euros par jour jusqu’au démontage de la crèche. Le maire, Julien Sanchez, attaque l’Etat pour discrimination.
Le jugement est tombé ce lundi 18 janvier. La ville de Beaucaire vient d’être condamnée en référé par la Cour Administrative d’Appel de Marseille, à verser 5000 euros par jour à compter de cette semaine et jusqu’au démontage de la crèche.
En effet, peu avant Noël, l’Etat avait attaqué en justice la mairie de Beaucaire après que la municipalité a installé une exposition culturelle et festive de crèche provençale dans la mairie.
Nous allons aussi poursuivre en justice l’Etat français pour discrimination politique
Le maire de la ville, Julien Sanchez (RN), a décidé d’attaquer l’Etat pour discrimination : "Il y a deux réactions possibles, la première est de démonter cette crèche en catimini, de s’asseoir sur nos traditions. Après tout, les Français ont élu Emmanuel Macron, les traditions ne l’intéressent pas. La deuxième possibilité est de maintenir cette crèche et c’est ce que nous avons décidé, et elle restera jusqu’à la date initialement prévue de son démontage. Nous allons aller devant le conseil d’Etat pour faire annuler cette ordonnance de la Cour Administrative d’Appel de Marseille et nous allons aussi poursuivre en justice l’Etat français pour discrimination politique."
Par ailleurs, le maire de Beaucaire, appelle les habitants à faire des dons au CCAS de Beaucaire pour aider la mairie à payer la crèche 2021.
Chaque année, depuis l’élection de Julien Sanchez, en 2014, la crèche est installée sous l’escalier d’honneur de la mairie. Le tribunal administratif de Nîmes avait déjà condamné la Ville de Beaucaire le 4 juin 2020, pour l'installation de la crèche en novembre 2017.