Coronavirus : la réouverture des écoles prévue le 11 mai prochain divise la classe politique en Occitanie

Suite à l'annonce du président de la République, Emmanuel Macron, de rouvrir les écoles le 11 mai prochain, plusieurs élus locaux ont fait part de leur opposition. En région Occitanie, les avis divergent, certains se préparent à cette réouverture, d'autres la contestent. 

Des maires, contre... d'autre pour... certains sceptiques, la décision annoncée par Emmanuel Macron, lors de son discours le 13 avril dernier, de rouvrir les écoles le 11 mai prochain secoue la classe politique. 

Une perspective "déraisonnable", qualifie Philippe Saurel, maire de Montpellier. "Ce n'est pas sérieux", argue Christian Bilhac, maire de Péret (Hérault). "Un objectif très ambitieux", évoque Sébastien Vincini, maire de Cintegabelle (Haute-Garonne). 
 

"C'est criminel d'ouvrir les écoles aussi tôt"


Plusieurs élus de la région Occitanie ont déjà fait part de leur volonté de ne pas rouvrir les écoles le 11 mai prochain. "Le risque est pour nous trop important. Comment faire avec les parents qui amènent les enfants à l'école ? Comment faire avec les enseignants ? Comment gérer la cuisine centrale ?", s'interroge l'élu DVG Philippe Saurel.

Au lendemain du discours du président, Christian Bilhac nous expliquait avoir du mal à comprendre cette décision : "Je vis ici, je ne veux pas qu'on me traite de criminel et je pense que c'est criminel d'ouvrir les écoles aussi tôt. Je doute que la situation sanitaire soit vraiment différente dans un mois. Si elle s'est vraiment améliorée, j'ouvrirai l'école sinon il n'en est pas question". 
 
Garder les écoles fermées malgré la décision d'Emmanuel Macron, une solution désormais envisagée par ce maire. 
 

Je prendrai un arrêté pour maintenir l'école fermée le 11 mai si la situation sanitaire est la même qu'aujourd'hui. 


Des mesures pour assurer la sécurité sanitaire


Du côté du Gard, entre Nîmes et Beaucaire, les avis sont tranchés. À Nîmes Jean-Paul Fournier ne souhaite pas aller à l’encontre des prérogatives de l’Etat concernant la réouverture des écoles le 11 mai prochain. Via le dispositif de téléalerte, qu'il a mis en place pour s’adresser aux Nîmois, il a déclaré :  

"Je veillerai personnellement à ce que ces mesures soient bien compatibles et réalisables pour assurer la sécurité de nos enfants, des personnels de l’éducation nationale et nos agents municipaux, en crèche, et dans les écoles maternelle et élémentaire".

Pour se préparer à cette réouverture, la ville de Nîmes organise une grande opération de nettoyage de ses 84 écoles du 23 au 30 avril prochain. Pour cela, une centaine d’agents des prestataires de nettoyage de la Ville seront mobilisés.

Par ailleurs, la ville a également prévu d’équiper ses 610 classes de bidons de gel hydro alcoolique.
 

Absence de consignes du gouvernement


Du côté de Beaucaire en revanche, le maire, Julien Sanchez s’oppose à la réouverture des écoles pour l’instant : "à ce jour, nous n’avons reçu aucune consigne précise du gouvernement. Il est évident que si début mai nous n’avions de la part du gouvernement et des autorités sanitaires pas plus de garanties sur la sécurité sanitaire des élèves et des équipes pédagogiques, je maintiendrais les écoles fermées".
 
Le maire de Beaucaire a prévu de réunir en conférence téléphonique les directeurs d'école la semaine du 4 mai. L’objectif est "d’échanger avec eux sur le sujet pour ensuite arrêter une décision au vu de l’évolution de l’état sanitaire du pays et des nouveaux éléments communiqués par l’Etat d’ici là".

Pour l'heure, l'issue de ces interrogations demeure incertaine. La réouverture des écoles demeure conditionnée à une amélioration de la situation sanitaire a précisé Emmanuel Macron.

Mercredi dernier, l'Association des maires de France a réclamé aux autorités "un plan de déconfinement précis au niveau national", en ce qui concerne notamment les écoles et les masques. 
 
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