Un loup a été observé et filmé, dans le Gard. Une première fois, dans une vigne à Bellegarde début juin. Depuis, diverses observations ont été effectuées et des attaques de troupeaux ovins et caprins sont intervenues à Générac, Vauvert, Saint-Gilles, le Cailar et Beauvoisin, notamment cet été.
Les expertises réalisées par l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) confirment que ces attaques sont probablement le fait d'un même loup solitaire, celui observé en début d'été dans une vigne du domaine Saint-Louis la Perdrix de Bellegarde.
Des attaques toutes recensées entre les Costières et le Nord de la Camargue, à une quinzaine de kilomètres de Nîmes.
Grosse surprise pour un ouvrier agricole d'un domaine viticole à Bellegarde, près de Nîmes. Il s'est retrouvé face à un loup dans les vignes. Il pensait dans un premier temps à un renard mais un représentant de l'ONCFS a bien validé la présence du loup.
53 attaques du loup en 4 mois dans les Costières gardoises, dont 16 mortelles
Le bilan provisoire s’élève, à ce jour, à 53 animaux attaqués, soit 16 ovins tués, 37 ovins blessés. 5 attaques récentes sont en cours d’expertise.
En cas d’attaque, l’éleveur doit le signaler le plus rapidement possible à la Direction Départementale des Territoires et de la Mer.
L’expertise permettra de confirmer ou non la responsabilité du loup et d’enclencher la procédure d’indemnisation des animaux blessé ou tués par un prédateur relevant d’une espèce protégée.
Des opérations d’effarouchement sont possibles à proximité du troupeau, sans formalité administrative (tirs non létaux, moyens visuels ou sonores).
Pour les éleveurs ayant fait l’objet d’une attaque et ayant mis en place des mesures de protection, le préfet peut autoriser des tirs de défense. Cette autorisation permet à une personne habilitée, détentrice du permis de chasse, de viser et de tuer le loup s’il menace directement le troupeau.
En 2016, plus de 10.000 bêtes ont été tuées en France dans des attaques attribuées aux loups. Ces attaques relancent régulièrement le vif débat opposant les défenseurs de l'environnement favorable à sa protection, et les acteurs du pastoralisme traditionnel.
La population de "canis lupus", espèce protégée en Europe, est estimée à environ 360 individus en France.