Gard : fermeture du camping d’Avèze pour raisons sanitaires et de sécurité, les vacanciers sont partis

Le camping municipal d’Avèze, près du Vigan, dans le Gard, a été fermé mercredi 4 août pour raisons sanitaires suite aux incivilités et dégradations commises par un groupe d’origine syrienne venu de Belgique. Les autres vacanciers ont dû quitter les lieux mais les squatteurs sont toujours sur place.

La tranquillité de ce petit camping familial semble être un lointain souvenir. Depuis vendredi 30 juillet, le camping municipal du Pont Vieux, situé sur la commune d’Avèze dans le Gard, a vu arriver de nombreux campeurs peu respectueux du calme environnant. Une quarantaine de ressortissants syriens, venus ensemble de Belgique, se sont installés dans le camping.

Certains avaient réservé leurs emplacements, d’autres non. Le groupe s’est agrandi les jours suivants jusqu’à atteindre 80 personnes environ. "Ils sont de plus en plus nombreux. C'est un petit camping avec une centaine de places. Aujourd'hui, il y a près de 350 personnes" affirme la maire de la commune Martine Volle-Wild.

Incivilités et dégradations

Cette surpopulation n’a pas arrangé une cohabitation déjà difficile avec les habitués du camping. Les vacanciers mécontents se sont plaints du bruit, notamment la nuit, et dénoncés des comportements inappropriés. Une violente bagarre a notamment éclaté entre une dizaine de membres du groupe. Deux clients de la guinguette, qui avaient tenté de s’interposer ont été frappés avec des rondins de bois. Ils ont dû être transférés à l’hôpital.

Les sanitaires ont également été dégradés. Les WC bouchés, et les douches ont été rendus inutilisables. Une situation intenable pour la maire de la commune qui est allée jusqu’à menacer de démissionner lors d’un Conseil municipal, pour pousser la préfecture du Gard à agir.

Dès le lendemain matin, le mercredi 4 août à 10h, les gendarmes ont donc fermé le camping pour raisons sanitaires, en compagnie de la sous-préfète du Vigan, Saadia Tamelikecht.

Le camping fermé pour raisons sanitaires

Les campeurs ont donc dû écourter leurs vacances et plier bagages. Une situation inadmissible pour certains habitués. «Ça fait 40 ans qu’on vient. C’est un camping familial où on se retrouve tous en famille tous les ans pendant trois semaines» regrette une campeuse, forcée de quitter sa caravane.

Malgré certaines résistances, le camping s’est donc vidé de ses vacanciers, mais pas de ses squatteurs. Ce jeudi 5 août, le groupe venu de Belgique n’a toujours pas quitté les lieux. Parlant très peu le français, la communication avec le groupe de squatteurs est difficile, mais le dialogue n’est pas rompu pour autant.

Les squatteurs demandent un nouveau point de chute

Les occupants demandent à ce qu’un autre point de chute leur soit trouvé. Le directeur de Camping-Car Park Laurent Morice fait le tour des infrastructures voisines, mais « personne ne souhaite les accueillir » affirme la maire de la commune Martine Volle-Wild. « Nous nous sentons seuls devant cette situation. Nous sommes coincés, mais il y a un enjeu humain, des enfants en bas âge, donc on ne veut pas les virer » explique-t-elle.

La situation risque donc de s’éterniser, ce qui repousse également le début des travaux à réaliser dans les sanitaires, afin de permettre la réouverture rapide du camping.

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