Un restaurateur d'Arles, habitant Beaucaire, déjà condamné pour trafic de stupéfiants, a écopé de 4 ans de prison, dont 2 ans avec sursis, après la découverte en 2013 de plus 1.000 plants de cannabis sous des serres lui appartenant mais aussi d'armes.
Un peine de 4 ans de prison dont 2 ans avec sursis
Ce Gardois, âgé de 33 ans, a été réconnu coupable jeudi, par le tribunal correctionnel de Nîmes, de "détention non autorisée de stupéfiants" et de "détention d'armes".
Outre les plans et la culture de cannabis, un fusil d'assaut avait notamment été retrouvé lors de la saisie réalisée en 2013 à Beaucaire, dans le Gard, après plusieurs semaines d'enquête et de surveillance.
Egalement jugé, le père du prévenu comparaissait pour avoir aidé son fils à installer des serres a été relaxé. Il a assuré qu"il pensait que son fils "allait produire des légumes pour le restaurant".
Le prévenu, qui endosse donc seul la responsabilité de la plantation retrouvée dans sa propriété, avait déjà été condamné en 2015 à 18 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Marseille dans une affaire de trafic de stupéfiants dans les quartiers Nord de la cité phocéenne, appelé "affaire de la Tour K".
1.050 plants de cannabis pour un chiffre d'affaires de plus de 2,2 millions par an
Lors de l'audience à Nîmes, le président du tribunal a rappelé que "sous quatre serres agricoles de 60 mètres chacune", ont été retrouvés "1.050 pieds de cannabis".
Selon un document de l'OCTRIS, l'office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants, le chiffre d'affaires annuel pour ce nombre de plants de cannabis est estimé à plus de 2,2 millions d'euros.
Durant l'instruction du dossier, il est apparu que le restaurateur arlésien était proche de personnes impliquées dans des trafics de stupéfiants à Marseille. Un de ses proches a notamment été condamné pour une fusillade mortelle dans les rues de Marseille.
A la barre, il a affirmé avoir changé "totalement de vie depuis cette histoire de serres de cannabis".
"Vous avez encore peur de parler, vous êtes terrorisé à la barre du tribunal aujourd'hui", a estimé au contraire la substitut du procureur de Nîmes décrivant un prévenu ayant peur de complices ou d'associés.
Elle avait requis 36 mois de prison, dont 18 mois avec sursis et mise à l'épreuve.