Dans le village du Pont-de Montvert, une commune lozérienne voisine du Gard, dès la semaine prochaine, il n'y aura plus d'aide à domicile sur la commune. La dernière part à la retraite. Elle s'occupe d'une dizaine de personnes.
Depuis dix ans, Fabienne Provenzale est aide à domicile chez Paul. Tous les jours, elle fait le lit, un peu de ménage et prépare les repas. Début juillet, Fabienne prend sa retraite. Mais impossible de recruter une remplaçante.
Je suis triste car ce sont des personnes qui méritent de rester encore de longues années chez elles. Ça va les affaiblir.
Fabienne ProvenzaleAide à domicile
A 103 ans, Paul Chapelle n'imagine pas quitter sa maison.
La maison de retraite, je pense y aller le plus tard possible. Tant que je pourrai rester à la maison, j'y resterai.
Paul Chapelle103 ans
Pendant quelque temps, Nicole, la fille septuagénaire de Paul va se déplacer tous les jours pour s'occuper de son père. Elle habite à 45 minutes de route depuis Mende. "Je ne sais pas comment je vais faire, c'est vraiment une angoisse", soupire Nicole Chapelle.
Un métier qui a du sens
Dans la semaine, Fabienne s'occupe de dix personnes sur ce territoire rural et isolé des Cévennes. Un métier qui a du sens, pourtant, les candidats sont rares.
Ce n’est pas un métier difficile, on porte de la bienveillance aux gens. On est une aide, une aide à domicile.
Fabienne ProvenzaleAide à domicile
Un métier qui a du sens, pourtant les candidats sont rares. "On est très soutenus par le conseil départemental. On a revalorisé l'indemnisation des kilomètres, les salaires et maintenant il faut qu'on arrive à le faire savoir", ajoute Magali Jourdan, directrice générale ADMR 48. Des conditions de travail plus avantageuses depuis deux ans, mais qui n’ont pas suffi à motiver de candidat. Le poste de Fabienne est toujours à pourvoir.