Gard : la mobilisation contre l'abattage d'une centaine de platanes remporte un premier succès, le chantier est reporté

Les arbres le long des routes, charmants ou dangereux ? A Aigues-Vives dans le Gard, la préfecture a décidé d'abattre 126 platanes le long de la Nationale 113,  pour des raisons de sécurité routière. Une décision contestée sur la commune qui a obtenu l'ouverture de discussions.

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Après la mobilisation samedi d'une cinquantaine d'habitants et d'élus d'Aigues-Vives, soutenus par des associations de protection de l'environnement et de motards, la préfecture a accepté de reporter l'abattage des 126 platanes de la Nationale 113, prévu ce mardi matin.

Il faut dire que Jacky Rey, le maire de la commune, et ses administrés étaient particulièrement furieux de la décision préfectorale et de son absence de concertation. La mairie avait donc déposé un référé contre l'arrêté préfectoral devant le tribunal administratif de Nîmes pour abus de pouvoir.

Nous savons que nous avons laissé passé le délai de deux mois pour contester l'arrêté du préfet. Mais il est paru sur le site de la préfecture fin juillet, sans qu'on nous prévienne, avec une enquête publique seulement par voie électronique.

Jacky Rey, maire d'Aigues-Vives

Pour les élus d'Aigues-Vives, tout a été fait pour que cette importante décision d'abattage ne soit pas discutée. "Le président du tribunal administratif nous a dit que nos arguments étaient recevables", explique Jacky Rey, à sa sortie du tribunal administratif ce mardi matin. 
A l'audience, la préfecture a fait savoir qu'elle reportait l'abattage à septembre 2021 et elle a accepté l'ouverture de discussions au printemps prochain sans doute.

Une décision qui satisfait la commune, bien décidée à tout faire pour trouver une autre solution que l'abattage de 126 platanes sains.

Une question de sécurité routière ?

Plantés pour faire de l'ombre aux chevaux, les arbres sont devenus, au temps de l'automobile, objets de polémique, accusés d'aggraver les accidents de la circulation. C'est la raison avancée par la préfecture du Gard pour en faire abattre 126 sur la commune d'Aigues-Vives. Une décision contestée par les habitants.

"Ce ne sont pas les arbres qui provoquent les accidents, ce sont les automobilistes"

Habitante d'Aigues vives

s'indigne une habitante.
Les associations de motards, en pointe dans le combat pour la sécurisation des routes, sont venues, elles aussi, défendre les arbres. Plutôt que les abattre, il faudrait, à leur avis, installer au bord des routes des doubles glissières et une meilleure signalisation.

L'état des routes en cause

 Pour les motards, il ne faut pas stigmatiser les usagers de la route. "Ce ne sont pas les automobilistes qui sont dangeureux, mais c'est l'état des routes", ajoute Jean-Michel Sénéchal, porte-parole de la Fédération des motards en colère (34)
 L'abattage des platanes est aussi un mauvais argument de sécurité routière et une aberration écologique pour les défenseurs de l'environnement, dont Thomas Brail, militant de la cause des arbres. Ces platanes sains et centenaires participent à la régulation du climat et à la purification de l'air.

Pour les élus et les habitants d'Aigues-Vives, la mobilisation ne fait que commencer. Les premiers abattages sont prévus mardi 13 octobre.
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