20 % de lits d’hôpitaux fermés en France, une « fake news » pour le CHU de Nîmes

Suite à la publication d’un avis du conseil scientifique faisant état d’un lit d’hôpital sur 5 fermé en France, le CHU de Nîmes a tenu à « rappeler la réalité » : « Aucune enquête n’a été réalisée auprès des CHU ».

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Le 5 octobre dernier, le Conseil scientifique a rendu un avis « une situation apaisée : quand et comment alléger ? ». Dans cette enquête, flash, Jean-François Delfraissy, son président, révèle que 20 % lits sont fermés dans « tous les secteurs de soins dont la pédiatrie » et « quelle que soit la région ».

Une fausse information selon le CHU de Nîmes

Dans un communiqué publié le 28 octobre, le CHU de Nîmes évoque des chiffres démesurés : « il y a confusion entre les données en Île de France, et la situation de toute la France Métropolitaine. »

Ce chiffre était complètement déraisonnable par rapport à la situation au CHU de Nîmes. Nous avons à ce jour 0 lit fermé sur l’ensemble du secteur médecine, chirurgie, obstétrique et une vingtaine de lits, non pas, fermés, mais gelés pour une éventuelle 5e vague liée à la Covid-19.

Nicolas Best, directeur du CHU de Nîmes


Le chiffre de 20 % apparaît dans l’annexe 3 du rapport, intitulée : « Épuisement des soignants ». Selon la méthodologie, on peut lire que « des données recueillies auprès des grandes structures hospitalières du pays dans les plus grandes régions françaises sont concordantes ». Nicolas Best dément : « Nous n’avons jamais été destinataires de cette enquête flash ».

J’ai du mal à croire et à imaginer que l’hôpital de Nîmes soit complètement en dehors des clous.

Nathalie Argenson, secrétaire générale du syndicat CGT.

Mais selon la CGT, l’épuisement est bien là au CHU de Nîmes. « Quand nous passons dans les services, et dans n’importe quel service hospitalier, administratif ou technique, on entend les agents se plaindre du manque de personnel et de la charge de travail importante. Soit ils sont complètement mythomanes, et ils racontent des histoires parce qu’ils ne sont pas bien au travail, soit il y a un problème entre ce qui est dit par la direction et ce qui est véhiculé par les agents » déclare Nathalie Argenson, secrétaire générale du syndicat CGT.

La CGT rencontrera à la fin du mois la direction pour évoquer la question. Lors du compte rendu du Conseil des ministres du 27 octobre, Gabriel Attal, porte parole du gouvernement, a, par ailleurs, annoncé l'ouverture d'une enquête auprès de l’ensemble des établissements de santé. 

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