Epilogue dans l’affaire Baumet-Dumas. L’ex maire de Pont-Saint-Esprit dans le Gard et l’ancien ministre de François Mitterrand étaient poursuivis pour détournement de fonds publics. Gilbert Baumet et Roland Dumas ont été relaxés en appel à Nîmes, ce jeudi.
Une affaire de rapport fictif ?
Cette affaire Baumet-Dumas est celle du vrai-faux rapport sur la vidéosurveillance de Pont-Saint-Esprit. Elle fait suite à une plainte de la nouvelle majorité municipale en 2011 contre l'ancien maire, Gilbert Baumet.
L'affaire porte sur une étude juridique sur la vidéosurveillance de Pont-Saint-Esprit et un système de lecture automatique de plaques d'immatriculation, commandée par le maire de la ville de l'époque Gilbert Baumet, ex-ministre délégué au Commerce du gouvernement Bérégovoy, à son ami avocat et ancien ministre Roland Dumas.
Un rapport introuvable à l'époque.
La justice suspectait alors que cette étude, d'un montant de 8.348 euros, avait servi à payer une partie des honoraires d'avocats de Roland Dumas, lequel avait défendu Gilbert Baumet dans une affaire de malversations, liée à la gestion du comité du tourisme de Pont-Saint-Esprit, jugée en 2006.
Une version toujours niée par les 2 hommes.
Mais l'accusation, en première instance, avait conclu que ce rapport était fictif.
Une relaxe en appel
Les deux hommes politiques ont été relaxés ce jeudi matin par la cour d’appel de Nîmes.
Devant le tribunal correctionnel l’an dernier, Gilbert Baumet avait écopé d'une peine de 4 mois de prison et 20.000 euros d’amende, pour détournement de fonds publics.
Roland Dumas était condamné à 10.000 euros d'amende pour recel.