Le jugement est attendu ce vendredi, dans l'affaire des deux anciens ministres socialistes Gilbert Baumet et Roland Dumas, jugés respectivement pour détournement de fonds publics et recel devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Ce dossier concernant une étude sur Pont-Saint-Esprit date de 2006.
En juillet, le parquet avait requis quatre mois de prison ferme et 20.000 euros d'amende à l'encontre de Gilbert Baumet, ex-ministre délégué au Commerce du gouvernement Bérégovoy, pour détournement de fonds publics, ainsi que 10.000 euros d'amende pour Roland Dumas, ancien président du Conseil constitutionnel et ex-ministre des Affaires étrangères, pour recel.
Une affaire de fausse mission et de détournement de fonds publics
L'affaire a trait à une étude sur la vidéosurveillance et un système de lecture automatique de plaques d'immatriculation, commandée à Roland Dumas par Gilbert Baumet à l'époque où il était maire de Pont-Saint-Esprit (1971-2011), dans le Gard.
La justice soupçonne cette étude, qui n'a pu être retrouvée par les enquêteurs du SRPJ de Montpellier et qui a été facturée 8.343,48 euros, d'avoir en réalité servi à payer une partie des honoraires d'avocat de Roland Dumas. Ce dernier avait défendu M. Baumet dans une affaire de malversations, liée à la gestion du comité du tourisme spiripontain, jugée en 2006.
Cette étude a été demandée à quatre reprises par l'opposition municipale, elle n'y a jamais eu accès", avait remarqué lors de l'audience tenue en juillet l'avocat général François Schneider.
Interrogé sur la facture des honoraires d'avocat de Roland Dumas, Gilbert Baumet avait répondu : "j'ai tout réglé sur mes deniers personnels, j'ai tout soldé".
Les avocats de Roland Dumas et de Gilbert Baumet avaient plaidé la relaxe de leurs clients.