De l'arsenic et du cadmium dans les analyses des riverains des mines cévenoles

A Nîmes, l'agence régionale de santé et l'institut national de veille sanitaire organisaient une conférence de presse ce jeudi, à la préfecture. Ils ont rendu public, les premiers résultats des tests de dépistage pratiqués sur des habitants de 5 communes gardoises où se trouvent d'anciennes mines.


Les premiers résultats de l'enquête de santé réalisée sur 5 communes où se trouvaient 2 anciens sites miniers : Saint-Sébastien-d'Aigrefeuille, Générargues, Tornac, Saint-Félix-de-Pallières, Thoiras semblent montrer une pollution persistante en métaux lourds. Arsenic, cadmium, plomb, antimoine, cyanure.

A Saint-Sébastien-d’Aigrefeuille, on extrayait du plomb, tout comme à Saint-Félix-de-Pallières, où l'on collectait aussi le zinc. Des mines fermées entre 1955 et 1971.
La multinationale belge Umicore (ex-Union minière) a exploité le zinc et le plomb pendant plus d’un siècle et a abandonné sur place des déchets très toxiques.

Parmi les 2.849 habitants, 675 volontaires ont participé aux dépistages. Soit moins de 24%. Il s'agissait de prises de sang et d'urine.
Ces 675 personnes ont bénéficié d’une analyse biologique des principaux métaux retrouvés dans les sols et rempli un questionnaire sur leurs habitudes de vie et de consommation alimentaire. L’ARS restitue actuellement les résultats individuels des examens de biologie à chacun des participants.

Reportage F3 LR : E.Félix et E.Mangani ©F3 LR

Près de 7% de résultats d'analyses hors normes

46 personnes ont des valeurs supérieures aux normes de référence nécessitant un suivi médical pour l'arsenic et le cadmium, des métaux lourds utilisés par les anciennes mines et une pollution qui se retrouve dans les sols et vraisemblablement dans les eaux à proximité.
Dans la majorité des cas dépistés, les personnes présentent des résultats d'imprégnation sans gravité.

Toute interprétation scientifique est prématurée, d'autant que ces données sont partielles.

Il faut attendre les résultats des questionnaires individuels pour pouvoir espèrer déterminer les causes de ces valeurs anormales.

Le dispositif de dépistage mis en place sur 2 mois, fin 2015, doit se prolonger à partir de la semaine prochaine.
Une permanence téléphonique est assurée par l’ARS, dès cette semaine, au 04 67 07 21 75 et par mail à : ars-lr-carnoules-pallieres@ars.sante.fr.
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