La victime, un jeune homme de 19 ans, avait été retrouvée dans un champ de vignes à Pouzilhac, entre Uzès et Bagnols-sur-Cèze en avril 2020, le corps criblé de balles et en partie brûlé.
Le 20 avril 2020 en plein confinement, un promeneur découvre sur un chemin forestier de la commune de Pouzilhac entre Uzès et Bagnols-sur-Cèze au bord d'un champ de vignes, le corps d'un homme en partie calciné.
Brûlé vif
Il a reçu trois balles de révolver dans le corps. Il ne porte qu'une chaussure, l'autre est retrouvée plus loin. Un briquet est saisi sur place par les enquêteurs. L'enquête révèle que la victime a été aspergée d'essence, puis déplacée alors qu'elle était en train de brûler. D'après l'autopsie, elle était encore vivante lorsqu'elle a été incendiée.
ADN
La victime, un jeune homme de 28 ans, habitant de Pouzilhac dans le Gard s'appelle Abdenbi El Ghazzal. Il a été identifié grâce à un appel de sa sœur. Inquiète de ne l'avoir pas vu rentrer la veille, la jeune femme avait appelé les gendarmes. Les analyses ADN confirmeront qu'il s'agit bien du jeune homme.
Caméras
L'analyse du téléphone de la victime et des appels émis dans la zone de découverte du corps carbonisé permettront l'interpellation de plusieurs suspects. Le visionnage des caméras de vidéosurveillance permettra de remonter jusqu'au véhicule utilisé pour transporter la victime vers le lieu d’exécution, un utilitaire qui avait été incendié deux jours après les faits.
Drogue
La victime résidait à Bagnols-sur-Cèze, dans un quartier connu des gendarmes comme un point de vente important de stupéfiants. L’hypothèse du règlement de comptes pour un différend lié à la drogue est envisagée.
Aveux
Un peu moins d'un mois plus tard, le 18 mai 2020, quatre individus avaient été arrêtés, trois à Bagnols-sur-Cèze, un dans un quartier de Nîmes, et placés en garde à vue. L’un d’entre eux, Souleiman K., âgé de 31 ans a fini par passer aux aveux. Il a reconnu être l’auteur du crime. Il sera poursuivi pour assassinat. Un autre homme, Youssef B. qui l'accompagnait sur les lieux du crime sera jugé pour complicité. Un troisième homme, soupçonné d'avoir incendié la voiture utilisée le soir du crime, devra répondre de dégradation d’un bien par incendie.
Le procès débute ce lundi 3 avril devant la cour d'assises du Gard à Nîmes.