"C'est déprimant" : 33 brebis volées en Camargue, cette bergère recherche des témoignages

À la frontière entre le Gard et les Bouches-du-Rhône, Clémence Périlhou a vu disparaître 33 de ses brebis. Un vol savamment orchestré dont la bergère ne s'est pas aperçu directement. Mais qui va avoir de lourdes conséquences sur son chiffre d’affaires.

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Avec la disparition de 33 de ses brebis, Clémence Périlhou a vu s'envoler cinq années de travail. Cette bergère, installée à la frontière entre les Bouches-du-Rhône et le Gard, vend sa viande en direct, localement. Un troupeau de 200 brebis, triées sur le volet : "c'est cinq ans de travail de sélection dans tous les âges" précise-t-elle.

Des animaux sélectionnés

Outre ces activités de production de viande, Clémence propose également les services de son troupeau pour de l'éco-débroussaillage dans des exploitations agricoles. Le 11 décembre dernier, c'est justement en déplaçant une partie de son troupeau, près de Saint-Gilles (Gard), à la frontière des deux départements, qu'elle constate les dégâts. "On est souvent occupés dans les marchés de Noël à cette période de l'année, poursuit Clémence. C'est donc mon mari qui était sur l'exploitation, et ce n'est pas son métier. Il n'a pas les mêmes réflexes".

Quand elle reprend son troupeau, la bergère se rend compte que plusieurs manquent à l'appel : 61 au lieu de 94. Et pas n'importe lesquelles : "Il ne manquait que des brebis blanches, sans cornes ni cloches". Soit les animaux les plus communs et donc les plus difficiles à remarquer.

Le vol de troupeaux : une malheureuse habitude

De quoi laisser penser que le pillage aurait pu être commis par des professionnels du métier. "J'ai déjà été touchée par des vols en 2019 et un ami a également perdu 200 bêtes. C'est quelque chose qui existe malheureusement dans nos métiers. En l'occurrence, les clôtures sont bien refermées, les postes sont remis en route. Donc l'éleveur ne s'en rend pas compte de suite".

Rapidement après cette malheureuse découverte, Clémence a déposé plainte. Une enquête est en cours. Sur son compte Facebook, la bergère a lancé un appel à témoins pour tenter d'obtenir de l'aide avec des témoignages potentiels. "Le fait d'en parler, ça met les gens en vigilance, puis les éleveurs préféreront toujours être dérangés pour rien plutôt que de déplorer de nouveaux vols" assure-t-elle.

Une perte importante sur le chiffre d’affaires

En effet, plus que la charge mentale éprouvée par les éleveurs, ces vols ont aussi un coût économique. Dans le cas de Clémence, ces vols entraînent la perte de la moitié du chiffre d’affaires de l'année. "Je perds non seulement ces bêtes, mais certaines étaient prêtes à accoucher d'agneaux, d'ici deux mois. C'est la double pleine. C'est déprimant".

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