Après une nouvelle hausse du prix du tabac, les buralistes gardois se mobilisent ce jeudi 15 février 2024. Ils dénoncent notamment le poids de la concurrence étrangère et du trafic illégal.
Les buralistes gardois sont en colère. Avec plusieurs dizaines de voitures, ils ont mené une opération escargot dans la matinée du jeudi 15 février entre Alès et la préfecture de Nîmes.
Début février, les buralistes des Pyrénées Orientales et du Gard se mobilisaient déjà au Boulou, à proximité de la frontière espagnole.
Ils dénoncent notamment la nouvelle hausse du prix du tabac, de 50 centimes à 1 euro, effective en France depuis le 1er janvier 2024.
Moratoire sur les prix
Confrontés à une concurrence souvent illégale des cigarettes en provenance d'Espagne, les buralistes du Gard réclament un moratoire sur les prix du paquet.
On veut un moratoire sur les prix, on aurait dû l'avoir avant, il faut que les prix soient bloqués jusqu'à ce qu'on puisse avoir une harmonisation sur les pays d'Europe.
Ghislaine Mazoyer - Présidente Confédération des buralistes du Gard
"On est tous dans la panade"
À ces difficultés s'ajoute la question des épiceries de nuit, très présentes à Alès et Nîmes selon la présidente de la confédération des buralistes du Gard, qui vendent du tabac illégalement.
"Elles sont en train de détruire l'équilibre des buralistes qui eux ont signé un contrat de gérance, elles font ce qu'ils veulent, il faudrait les fermer définitivement", martèle-t-elle.
En ce moment les buralistes perdent de 10 à 20% de leurs ventes.
Ghislaine Mazoyer - Présidente Confédération des buralistes du Gard
Au total, "38% du tabac" vendu en France le serait hors du réseau des buralistes selon Ghislaine Mazoyer.
Écrit avec Jérôme Curato.