Coronavirus : dans le Gard, vif succès pour les magasins de bricolage rouverts

Longue file d'attente sur le parking d'un magasin de bricolage nîmois. Ce mercredi matin, les bricoleurs et les artisans n'ont pas manqué la réouverture même si la grande surface filtre les entrées : 30 clients maximum en même temps pour s'acheter de quoi s'occuper pendant le confinement.

Plusieurs dizaines de clients munis de chariots attendent sagement leur tour. A Nîmes ce mercredi, la réouverture d'une grande surface du bricolage est une grande bouffée d'activité pour les bricoleurs de ce dimanche qui dure toute la semaine depuis plus d'un mois de confinement.

Une frénétie d'achats trop longtemps contenue

Pendants longtemps, les Gardois n'ont pas eu accès aux rayons. Alors de la peinture au jardinage en passant par la quincaillerie, tous sont prêts à patienter longtemps pour se procurer l'outil ou les matériaux de base qui leur faisait défaut. 

Des confinés...

"Je viens acheter de la peinture pour rénover des meubles, explique une cliente. Pour m'occuper pendant le confinement".
Peinture également pour cet homme resté "en rade": 

J'ai commencé à peintre il y a un mois et j'ai plus de peinture...alors j'en achète pour finir ces portes sinon j'ai trois portes marrons et 3 portes nues, c'est un peu bête!

...aux artisans

Je suis artisan plombier, raconte un homme qui fait la queue depuis 1/2heure. Au début j'arrivais à jongler avec les fournisseurs pour avoir un peu de matériel pour travailler mais maintenant on n'en a plus. Alors je viens voir ce que je peux trouver pour assurer les dépannages.

Une ouverture différée pour renforcer la sécurité sanitaire

" On a pris le temps de s'organiser, explique la directrice de l'enseigne , Céline Brisson. Aujourd'hui les 7500 mètres carrés du magasin sont ouverts en libre service. Il y a zéro conseiller de vente sur la surface ouverte. Et seulement trois caisses ouvertes. Les hôtesses du service client sont derrière du plexiglass avec des masques, des visières et des gants si elles le souhaitent."

Et une jauge de 30 clients en même temps sur tout le magasin, afin d'éviter des files d'attentes trop longues en caisse. Quant aux conseils parfois indispensables aux amateurs, ils sont prodigués par téléphone uniquement par les professionnels du magasin.

A Aigues-Vives, le drive a la côte

Certains  magasins n'ont pas rouvert physiquement leurs rayons mais les Gardois peuvent s'approvisionner en commandant en amont sur internet. A Aigues-Vives, c'est l'affluence aussi pour le retrait des commandes . Le drive, actif depuis le 19 mars, enregistre chaque jour plus de 400 passages pour récupérer des commandes internet.
Mais s'il y a une file d'attente, le gérant ne cache pas que la fréquentation a sacrément chuté depuis le confinement : A peine 30% de la clientèle habituelle. Et parmi les visiteurs, autant de professionnels qui veulent continuer leurs chantiers que de bricoleurs.
L'enseigne d'Aigues-Vives espère pouvoir "monter en charge" et bientôt décider de sa réouverture prochaine.

Le reportage dans le Gard de notre équipe de bricoleurs, Jérôme Curato et Eric Mangani
 

1/3 des Français bricolent d'avantage pendant le confinement

• D'après une enquête d'opinion parue le 26 mars, les petits travaux (comme changer une ampoule, planter des graines et des plantes, monter un meuble) sont facilement envisageables en période de confinement pour 7 à 9 Français sur 10. Mais d’autres travaux, comme la plomberie ou la réparation d’appareil électro-ménagers, semblent encore trop pointus pour une majorité de Français.

• Pendant cette période où les déplacements sont extrêmement limités et encadrés, les  tutoriels vidéo sur Internet sont de loin le moyen privilégié des Français pour s'informer et se former au bricolage.

 

• Enfin, pendant ce confinement, près d'un tiers des Français disent pratiquer des loisirs créatifs comme du coloriage, du collage, de la peinture, de la mosaïque. Viennent ensuite les activités de couture/tricot et la réparation/customisation de meubles, auxquelles se prêtent un quart des Français qui ont répondu à l'enquête.