Au premier jour de son procès qui doit s'achever mercredi, l'accusé affirme avoir tué Farid Amara qui l'aurait racketté. L'accusé nie toute préméditation. Cependant, le corps de la victime avait été brûlé puis enterré dans le jardin de l'accusé. Une dette serait à l'origine de l'homicide.
C'est un procès sous tension qui s'est ouvert devant la cour d'assises du Gard à Nîmes.
Celui du meurtre de Farid Amara.
Le kickboxeur de 38 ans a été abattu d'un coup de fusil à Beaucaire le 17 avril 2015 par son entraîneur Marc Garrec.
L'arme du crime a été achetée quelques jours plus tôt.
L'accusé est dépeint par l'enquête de personnalité comme un homme mâture et réfléchi.
Cet acte aurait-il été prémédité par Marc Garrec qui le nie ? C'est l'enjeu du procès.
Orchestré
"Il y a des mensonges. Il y a des non-dits. Il y a une omertà aussi qui n'a pas permis de mettre en exergue certaines vérités.Certains éléments laissent à penser que cet acte n'a pas été spontané dans le cadre d'une éventuelle légitime défense, mais orchestré et préparé", souligne Khadija Aoudia, avocate de la partie civile.
Si le casier judiciaire de Marc Garrec est vierge, la victime, elle, était connue des services de police.
Palmarès judiciaire de la victime
"On ne connaît pas le palmarès sportif de monsieur Amara, mais on connaît son palmarès judiciaire.Des éléments qui permettent de comprendre la peur irraisonnée de Marc Garrec, ajoute Luc Abratkiewicz, avocat de la défenseIl commence à la cour d'assises des mineurs par un viol sur une petite fille de six mois, puis c'est un casier judiciaire égrenné de violences, de menaces.
Un meurtre sur fond de dette financière entre les deux hommes.
Mais qui devait de l'argent à qui ?
Des zones d'ombre qui devront être dissipées dans ce procès qui livrera son verdict mercredi.