2 ans de prison ferme ont été requis ce mercredi par le tribunal correctionnel de Nimes à l'encontre du corbeau, dans l'affaire Lucas Tronche. Cet homme de 58 ans a envoyé aux parents de l'adolescent disparu le 18 mars 2015, 11 courriers anonymes mensongers. Le délibéré sera rendu le 30 octobre.
Il a l'air un peu hagard, Simon Robbes, dit le corbeau, dans la salle d'audience du tribunal correctionnel de Nîmes, ce mercredi.
Celui qui s'est impliqué lui-même dans la disparition de Lucas Tronche, accepte volontiers les photos des journalistes présents à son procès.
Cet habitant de Valence, âgé de 58 ans, est accusé de violence avec préméditation sur les parents de Lucas. Pendant 9 mois, il leur a écrit 11 lettres anonymes, annonçant qu'il était avec Lucas et que l'adolescent allait bien, mais au fil des courriers, il se montre agressif, accusant même les parents Tronche de sur-médiatiser la disparition de leur enfant.
Une fois arrêté, il a avoué être l'auteur des lettres anonymes et avoir tout inventé.
"Je ne pensais qu'à rendre service" s'excuse-t-il.
Cet homme est-il sincère, ou joue-t-il le rôle d'un prévenu immature intellectuellement ? Est-il un pervers qui a voulu faire souffrir intentionnellement ? Autant de questions qui restent pour l'instant sans réponse.
A l'issue de l'audience, le procureur de la Républqiue de Nîmes a requis 2 ans de prison ferme contre le corbeau.
"C'est une violence insupportable dans un contexte encore plus insupportable", a estimé la représentante du ministère public, ne trouvant "aucune circonstance atténuante" à l'employé du supermarché de la Drôme.
Les parents de Lucas Tronche qui avaient porté plainte, n'ont pas assisté à ce procès.
L'affaire a été mise en délibéré au 30 octobre.