C'est un rebondissement dans l'affaire du "corbeau", au sein du dossier de disparition du jeune Gardois Lucas Tronche. Un quinquagénaire est en garde à vue à Nîmes. L'homme employé d'un supermarché de Valence a déjà été arrêté et entendu dans cette même affaire le 12 juillet 2016.
Arrêté et déjà placé en garde à vue quelques heures, en juillet 2016, l'homme avait reconnu avoir écrit une dizaine de lettres anonymes, en un an, à la famille de Lucas Tronche. Le "corbeau" donnait des nouvelles du jeune gardois disparu en mars 2015 à Bagnols-sur-Cèze.
Il a expliqué son geste à l'époque, comme voulant "réconforter" les parents de Lucas.
Disparition de Lucas Tronche : le "corbeau" placé en garde à vue à Nîmes
Une affaire dans l'affaire de disparition
Arrêté et à nouveau en garde à vue, depuis ce mardi à 9h35, l'homme de 58 ans a été déféré au parquet de Nîmes. Il est convoqué au tribunal à l'audience du 18 octobre. Il est accusé des faits de violences avec préméditation au préjudice des époux Tronche, parents de Lucas.
Dans l'attente de son jugement, il est placé sous contrôle judiciaire.
Il sera donc jugé, pour la rédaction et l'envoi de 11 lettres anonymes. A l'époque, elles avaient perturbé l'enquête du SRPJ de Montpellier et les recherches mais le prévenu avait été mis hors de cause dans la disparition de Lucas.
L'arrestation de ce Drômois fait suite à une plainte des parents de Lucas, déposée récemment. Lors de ses auditions, ce mardi, il a confirmé les explications fournies en 2016. Il reconnaît aujourd’hui "ne pas avoir mesuré le retentissement de son geste".
Le salarié déjà arrêté en juillet 2016 est décrit comme «solitaire»
Selon nos confrères d'Objectif Gard, en juillet 2016, les policiers avaient immédiatement perquisitionné son domicile situé dans un village de la Drôme.
Des experts de l’identité judiciaire, des chiens spécialisés dans la recherche de corps et des sapeurs-pompiers avaient minutieusement fouillé le domicile et les terrains voisins du corbeau. Un puits avait même été sondé sur place sans trouver de traces ou d’éléments liés à la disparition de l’adolescent gardois.
L'homme arrêté n'a pas de casier judiciaire.