La société Socodei devait être jugée à partir de ce matin à Nîmes pour le drame de Centraco : l'explosion en 2011 d'un four à fusion, qui avait fait un mort et quatre blessés. Le procès est renvoyé au mois de février.
12 septembre 2011 : l’explosion d’un four dans l’usine de Centraco, à Codolet dans le Gard, faisait un mort et quatre blessés, dont un grièvement brûlé.
Le procès de ce drame devait s’ouvrir ce vendredi 17 novembre à Nîmes, mais a finalement été renvoyé au 23 février.
A la barre, la société Socodei : la justice devra déterminer si celle-ci a une part de responsabilité dans l’accident.
1 500 degrés
Le four qui a explosé servait à recycler des déchets faiblement radioactifs. C’était la première fois qu’un drame d’une telle ampleur se produisait sur ce site, qui dépend du site nucléaire de Marcoule.
Selon les premières auditions après les faits, la déflagration a suivi de quelques secondes une intervention humaine sur le four qui avait été remis le matin même en fonctionnement après plusieurs pannes, et avait atteint 1.500 degrés, une température normale.
Trois enquêtes ont été ouvertes à l’époque, par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), les gendarmes et l'inspection du travail, pour éclairer les circonstances de l'explosion.
Avant l'accident, le site était déjà placé sous surveillance renforcée depuis 2009, "pour défaut de rigueur d'exploitation et de culture de sûreté", précisait alors l'ASN.
Le 9 avril 2015, après plusieurs mois d’arrêt, la réouverture du four de Centraco a été autorisée par l’ASN.