Un four de recyclage de déchets faiblement radioactifs exploité par Centraco, une filiale d'EDF, dont l'explosion en 2011 avait fait un mort près du site nucléaire de Marcoule (Gard), a été relancé fin avril, a-t-on appris ce lundi auprès de l'autorité de sûreté nucléaire (ASN).
"L'ASN a autorisé le redémarrage du four de Centraco le 9 avril, et l'exploitant l'a effectivement redémarré fin avril", a indiqué Laurent Deproit, chef de la division Marseille de l'ASN.
L'ASN avait contraint la Socodei --filiale d'EDF qui exploite le site Centraco (Centre nucléaire de traitement et de conditionnement) dans le Gard-- à fermer cette installation de la commune de Codolet à la suite de cette explosion, le 12 septembre 2011, lors de laquelle un salarié avait été tué sur le coup et quatre autres blessés.
Cette autorisation a été délivrée à l'issue d'une série d'expertises et de visites d'inspection de l'installation, dont les essais de redémarrage ont eu lieu en septembre 2014. Les dernières demandes complémentaires à l'exploitant, dont l'ASN a souligné la "transparence", ont été formulées en mars 2015.
Le site Centraco, qui traitait environ 2.000 tonnes de déchets par an, demeure cependant sous "surveillance renforcée", a précisé M. Deproit. Entre 5 et 7 visites d'inspection annuelles sont ainsi prévues. Avant l'accident, le site était déjà placé sous surveillance renforcée depuis 2009, "pour défaut de rigueur d'exploitation et de culture de sûreté", a précisé l'ASN.