Enfant tué dans une fusillade à Nîmes : "on ne peut plus parler de violences mais d'un état de guerre dans le quartier", dénonce un syndicaliste policier

Au lendemain de la mort d'un enfant de 10 ans, tué par les tirs d'armes automatiques dans le quartier Pissevin à Nîmes, acteurs locaux et habitants réagissent. Un représentant syndical de la police dénonce "un état de guerre".

Peur, énervement, tristesse : la fusillade au cours de laquelle un enfant de 10 ans a été tué la nuit dernière dans le quartier Pissevin, à Nîmes, a suscité de nombreuses réactions.

Avec la canicule, de nombreuses familles se trouvaient dehors ou sur leurs terrasses juste avant la fusillade pour prendre l'air frais.

Je suis abasourdie, j'étais sortie au parc avec mon petit-fils de 8 ans une heure avant parce qu'il n'arrivait pas à dormir avec la chaleur.

Habitante du quartier depuis 30 ans

"Moi, mes enfants à partir de 19 heures, ils ne restent pas dehors, il ne faut pas les laisser traîner, je ne suis pas tranquille", réagit une mère de famille qui a entendu les rafales de tirs.

Certains comptent sur la police : "on aimerait plus de présence policière sur le long terme", tandis que d'autres n'espèrent plus : "ils n'ont peur de rien, pas même de la police".

Du côté de la police justement, les syndicats aussi réagissent.

"État de guerre"

À Nîmes, c'est la troisième nuit de violences en moins d'une semaine, explique David Leyraud du syndicat Alliance Police en Occitanie : "samedi on a eu une fusillade sans blessé, dimanche c'est un enfant de 14 ans qui a été blessé à l'omoplate et cette nuit, c'est un enfant de 10 ans qui meurt".

Pourtant, selon le policier, la ville est une "habituée de ce genre de faits divers mais cette fois, c'est inédit : il n'y a plus de paliers de violence, tout a été franchi, il n'y a plus de limites".

Quand un enfant de dix ans meurt sous des balles et qu'on retrouve plus d'une cinquantaine de douilles, je crois qu'on ne peut plus parler de violences, on est dans un état de guerre dans ce quartier.

David Leyraud - syndicat Alliance Police en Occitanie

En réponse, la CRS 8, une unité d'élite de 200 hommes, va être déployée dans la ville. "C'est une nécessité impérieuse face à la violence de ces trois jours mais ce n'est pas une solution pérenne", souligne David Leyraud.

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