L'épisode cévenol qui a touché le Gard ces derniers jours, ne se limite pas aux inondations. Dans certains foyers, l'eau du robinet est devenue impropre à la consommation. Des distributions d'eau sont organisées.
Une eau trouble, semblable à du calcaire avec des particules en suspension. Dans les communes de Génolhac, Branoux-les-Taillades, Concoules, la Grand-Combe et des Salles-du-Gardon, l'eau du robinet est impropre à la consommation depuis l'important épisode cévenol de ces derniers jours. Il est déconseillé d'en boire ou de s'en servir pour se brosser les dents ou cuire des aliments.
Des prélèvements quotidiens
Pour y remédier, la régie des eaux d'Alès a livré 30 000 bouteilles aux cinq communes impactées dans les Cévennes. Ce samedi 19 octobre, les distributions se poursuivent en attendant de nouvelles analyses. Sur son site internet, la Régie des eaux d'Alès précise que des analyses vont avoir lieu quotidiennement, week-end inclus dans les communes concernées.
Aux Salles-du-Gardon, une seule bouteille est distribuée par jour et par personne. Dans la commune voisine de la Grand-Combe, c'est un pack par foyer et par jour. "Ce sera jusqu'à ce que les analyses, faites deux ou trois fois par jour, s'avèrent de bonne qualité" précise Annie Arcangioli, deuxième adjointe de la Grand-Combe.
En plus, une citerne d’eau potable de 12 000 litres en libre-service a également été mise en place dans la soirée du jeudi 17 octobre à La Grand-Combe, sur le parking de la maison médicale.
Des dégâts, mais pas de victimes
Ce samedi 19 octobre, le département du Gard est toujours placé en vigilance jaune pour crues, mais le gros de l'épisode cévenol est déjà passé. Un épisode "jamais vu depuis 40 ans" selon les mots du Premier ministre, Michel Barnier.
En deux jours, 114 foyers ont été évacués à Pont-Saint-Esprit (Gard). Le trafic ferroviaire s'en est retrouvé perturbé dans l'ensemble de la région Occitanie. En Lozère, des écoles ont été fermées. La foudre s'est abattue sur le toit du conservatoire de Béziers. Cependant, aucune victime n'est à déplorer dans la région.
Écrit avec Alexandre Rozga et Romain Périch.