Un dispositif de sécurité "sans précédent" est déployé pour surveiller la feria de Pentecôte de Nîmes qui débute ce jeudi 1er et s’achève lundi 5 juin.
Etat d’urgence oblige, un dispositif dense, renforcé et visible est mis en place pour assurer la sécurité de la Feria de ¨Pentecôte. Cette année Une zone de fête "complètement hermétique" est mise en place avec neuf points
d'entrée et sortie contrôlés.
Lors d'une conférence de presse, le préfet du Gard Didier Lauga a assuré que l'annulation de cet évènement hors norme avait été envisagée en raison de la présence d'un "risque terroriste qui n'a jamais été aussi élevé depuis le début de l'état d'urgence", notamment après l'attentat de Manchester, en Grande-Bretagne.
On essaie de maintenir cette belle tradition malgré le contexte.
La feria est maintenue de jeudi à lundi mais nécessitera le déploiement de centaines de membres des forces de l'ordre, dont une centaine de gendarmes, et, également, a détaillé Jean-Pierre Sola, qui dirige la DDSP Gard, des effectifs spécialisés dotés d'armements lourds en cas de nécessité de riposte antiterroriste.
Outre un niveau de risque "maximal" au plan national, le préfet a tenu à rappeler que "la menace existe bien dans le département (du Gard) qui est un des plus radicalisés de France".
Le reportage de Thierry Will
Un dispositif de sécurité "sans précédent" comprenant pour la première fois un drone sera déployé pour surveiller la feria de Pentecôte de Nîmes qui débute jeudi 1er et s’achève lundi 5 juin.
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©France 3 LR
un drone au sein d'un dispositif "sans précédent"
Un hélicoptère fera partie du dispositif de sécurité de cette feria mais également, pour la première fois, un drone, a souligné le Colonel Stéphane Lacroix, commandant du groupement de gendarmerie du Gard.
Ce microdrone de un kilogramme, doté de deux caméras de haute définition, a vocation à "éclairer la décision du chef" et à "renseigner les autorités administratives, judiciaires et policières", a-t-il expliqué, parlant de "l'une des premières utilisations en France" de ce type d'appareil.
La gendarmerie sera plus particulièrement chargée de la sécurité routière: "Personne ne quittera la ville sans être contrôlé", a assuré le colonel Lacroix.
Adjoint au maire de Nîmes chargé de la sécurité, Richard Tiberino a de son côté parlé de 70 policiers municipaux mobilisés chaque jour et 250 agents de sécurité privée, et pour la première fois des soldats de l’opération sentinelle.
Cinq postes de la Croix rouge seront ouverts en centre-ville
La Croix Rouge française tiendra cinq postes de secours en centre-ville, ouverts à partir de 18 heures (certains postes seront également ouverts en journée) : près de l'église Saint-Paul, rue Vouland ; aux arènes, au niveau du square du 11 novembre, devant la banque de France ; sur le parking de la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI); place de l'Horloge square Antonin.
25 secouristes et 1 médecin du SAMU seront présents sur chaque poste de secours.
Un "risque terroriste" et un "risque anticorrida".
Neuf points d'entrée et sortie contrôlés constituent une zone de fête hermétique.
Du côté de la justice, le dispositif sera renforcé avec un doublement des effectifs, a expliqué le procureur de la République de Nîmes Eric Maurel.
Un magistrat du parquet "sera dans les arènes dans l'éventualité où certains souhaiteraient perturber le déroulement des corridas", a-t-il souligné.
"Il n'y a pas de manifestation déclarée mais les autorités s'attendent à des actions "conséquentes", de mouvements anticorrida, a assuré le préfet. "Qu'on aime ou pas la corrida, on ne peut pas tolérer des atteintes aux biens
et aux personnes", a martelé Didier Lauga.