Fin de la grève des pompiers du Gard : ils obtiennent plus d'hommes et de matériels

Après un mois de grève, les pompiers du Gard, la préfecture et le service départemental d’incendie et de secours (Sdis) ont signé un protocole d'accord lundi 20 novembre 2017, vers 12h30, en préfecture. Les soldats du feu ont obtenu plus de moyens humains et financiers d'ici à 2019. 

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Un protocole d'accord entre les organisations syndicales des pompiers du Gard, le Conseil départemental et le Service départemental d'Incendie et de Secours a été signé en préfecture lundi 20 novembre 2017. 

Les pompiers du Gard étaient en grève depuis plus de trois semaines et campaient devant les grilles de la préfecture du Gard, avenue Feuchères, pour réclamer davantage de moyens humains et matériels mais aussi pour protester contre des agressions subis en intervention. 


Le 23 octobre dernier, ils étaient 250 à manifester dans les rues de Nîmes pour faire entendre leurs revendications. 


673 pompiers d'ici à 2019


Ce protocole prévoit d'atteindre le nombre de 673 sapeurs-pompiers professionnels d'ici à 2019 dans le département pour "réaffirmer les capacités opérationnelles et fonctionnelle du SDIS."  Par ailleurs, la date d'ouverture du futur centre de Nîmes-Ouest sera conditionnée à l'affectation de 140 sapeurs-pompiers dans ce nouvel établissement.

Mettant en avant l'augmentation des interventions et des questions de sécurité, ils demandaient notamment que le département, en charge à 59% du budget du Service départemental d'incendie et de secours (Sdis), augmente sa part de 1% tout comme l'association des maires du Gard. Dans ce protocole, le Conseil départemental, représenté par son président Denis Bouad, confirme "l'augmentation  de 1% de la dotation annuelle du département pour porter cette dernière à 42.420.000 euros", soit 420.000 euros de plus que ce qui avait été signé en mars dernier, "afin notamment de tenir compte de l'activité en 2017 liée à la campagne feux de forêts."

Les véhicules vétustes, notamment ceux dédiés à la lutte contre les feux de forêts devraient être remplacés progressivement d'ici à 2022.

"A l'issue de ce long conflit social, nous avons obtenu des garanties du département, c'est le service public qui en sort grandi", a estimé Nicolas Nadal du syndicat Sud.

Les pompiers du Gard devrait quitter l'avenue Feuchères dès mardi matin. 

La question des contributions communales en suspens


Une incertitude de taille demeure cependant: lors du prochain conseil d'administration du Sdis, le 4 décembre, son président, Alexandre Pissas, proposera une augmentation de 1% du montant global des contributions communales, ce qui est loin d'être acquis, en particulier en ce qui concerne les grandes communes comme Nîmes ou Alès.

"Nous serons vigilants sur l'attitude des maires", a souligné M. Nadal. "On comprend aujourd'hui les difficultés des communes mais c'est une question de sécurité et de solidarité", a-t-il poursuivi.

En ce qui concerne les agressions de pompiers en interventions, M. Nadal a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'un "problème national" et que les pompiers réclamaient toujours du ministère de l'Intérieur, "une action durable pour garantir la sécurité".

"On est de plus en plus victimes de caillassages et d'autres violences, aujourd'hui imaginer qu'un sapeur-pompier puisse porter un gilet pare-balles c'est inadmissible", a conclu le syndicaliste.

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