L'artisan avait été retrouvé battu à mort dans son domicile de Massillargues-Attuech en janvier 2017. L'avocat général a requis jeudi soir 10 à 30 ans de réclusion contre les 4 auteurs présumés de cette tentative d'extorsion sanglante. Verdict ce vendredi aux assises de Nîmes.
Jeudi, lors du réquisitoire aux assises de Nîmes, L'avocat général a longuement insisté sur l'extrême violence de la tentative d'extorsion dont a été victime Patrice Coffy, l'artisan quinquagénaire torturé et assassiné dans sa maison de Massillargues-Attuech en janvier 2017."On se croirait dans un film de Tarantino mais là, c'est du réel. On a constaté des traces de sang jusqu'au plafond".
Les peines requises sont à la hauteur de cette violence : 10 à 30 ans de réclusion contre les 4 agresseurs, dont 3 de la même famille.
Un home jacking cauchemardesque
Au départ, la rumeur, certainement infondée, d'une mallette censée contenir 200 000 Euros chez l'artisan. L'homme est en réalité en redressement judiciaire. Mais les auteurs de la tentative d'extorsion iront jusqu'au bout pour tenter de faire parler la victime.
Hier jeudi, l'avocat général a souligné les terribles "souffrances" de la victime qui "mourra d'une longue agonie". Le cadavre "présentant de nombreuses traces de violences, les chevilles entravées avec un lien de type Serflex, était retrouvé dans une mare de sang, allongé torse nu, sous un bureau" à son domicile, selon le dossier d'accusation.
L'autopsie a montré "une extrême intensité dans les coups portés : fractures du nez, du poignet, du coude gauche, des deux clavicules, de trois côtes, de l'occipital droit avec plaie béante, de très nombreuses tuméfactions sur le buste et le visage".
La responsabilité du "chef de famille" du gang
L'avocat général, Hervé Poinot, a requis 30 ans de réclusion contre Manix Gomez, 38 ans, "un délinquant chevronné, plusieurs fois condamné" qui a "provoqué la blessure léthale" et infligé une violence "maximale" à la victime - coups de poings, de pieds, de sabre...
Le magistrat a requis respectivement 20 ans et 15 ans de réclusion contre le fils de Manix, Joseph, 22 ans et sa belle-soeur Brigitte Mazet, 41 ans, pour leur "participation active à la réalisation des faits".
Quant au dernier complice, Lucien Gomez, ex-employé de la victime qui est accusé d'avoir donné l'idée "sordide" de cette tentative d'extorsion qui s'avérera mortelle, 10 ans sont requis contre lui.
Le procès de cette "tentative d'extorsion avec violence ayant entraîné la mort" s'est ouvert mardi et le verdict est attendu aujourd'hui vendredi. Les accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité.