Gard : une association dénonce le confinement d’animaux sauvages utilisés par un cirque à Aimargues

Une association parisienne demande le placement dans un sanctuaire adapté de deux éléphantes confinées sur un terrain à Aimargues près de Nîmes. PAZ dénonce l’utilisation d’animaux dans des cirques et demande au gouvernement de les interdire.
 

Les images diffusées par l’association Paris Animaux Zoopolis montrent Mina et Kamala, deux éléphantes âgées de plus de 40 ans, répéter les mêmes gestes, victimes de troubles du comportement selon PAZ. Elles sont confinées à Aimargues à 30 kms de Nîmes sur un terrain appartenant à la société propriétaire du cirque Médrano.

Ces gestes sans but apparent sont le signe d’un ennui profond explique l’association. L’enclos est minuscule et l’environnement est pauvre. La règlementation impose un minimum de 250m2 pour trois animaux maximum”. Ce terrain est utilisé l’été par le Jungle Park, un parc animalier où les visiteurs peuvent découvrir 80 animaux sur deux hectares.

La présidente de PAZ, Amandine Sanvisens, demande le placement de Mina et Kamala dans un sanctuaire adapté. Elle rappelle qu’en 2015, la Fédération des vétérinaires européens avait estimé impossible pour un cirque itinérant “de répondre aux besoins physiologiques, mentaux et sociaux des animaux sauvages."

L’association fait pression sur le Ministère de l'Ecologie pour que soient ainsi placés dans de véritables refuges financés par l’Etat tous les animaux captifs. Ils existent mais en nombre insufffisant.

Il leur faut une liberté de mouvement, de l’espace, un environnement très riche avec de la végétation, des rivières et des arbres), de la nourriture adaptée, du calme et des relarions sociales avec des congénères.

 

Les cirques avec des animaux sont toujours autorisés en France

Il y a cinq ans, la Fédération des vétérinaires européens avait également clairement “recommandé à toutes les autorités compétentes européennes et nationales d’interdire l’utilisation de mammifères sauvages dans les cirques itinérants dans toute l’Europe.” Certains pays l’ont appliquée. La France non, même si certaines villes comme Paris l’ont fait.

 

Le Ministre de l’Agriculture Didier Guillaume l’avait pourtant dit lors des Etats généraux de l’alimentation en 2017 : “La lutte contre la maltraitance animale est une priorité du gouvernement”. Des mesures pour les animaux captifs avaient été promis par le gouvernement pour l’été 2019 puis pour l’automne puis pour le printemps 2020. La présidente de PAZ commence à trouver le temps long.

Nous n’avons toujours aucune décision. Il y a un décalage entre les discours et les actes. Nous sommes menés en bateau. Nous sommes scandalisés. Si nous l’avions su, nous n’aurions pas participé à toutes ces discussions

L’association demande un recensement exhaustif de tous les animaux captifs (une base de données existe mais elle est vide) et fait deux propositions : interdire la reproduction et de nouvelles acquisitions sous peine d’amende et interdire toute présence animale dans les cirques dans les six ans et même dans les deux ans pour certaines espèces plus faciles à placer en refuges (éléphants, hippopotames, otaries, zèbres).

 

L'association PAZ réclame aussi de la transparence à propos des 19 millions d’euros d’aides versées pendant le confinement aux cirques, aux zoos et aux refuges. Elle cherche à savoir quels critères ont été retenus et comment s’est faite la répartition.

Dans un récent sondage réalisé par l’IFOP pour la Fondation 30 millions d’amis, 72% des personnes interrogées se prononçaient pour l’interdiction des spectacles avec des animaux sauvages.

 

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