Dans l’enquête sur la mort d’un homme retrouvé dimanche 7 juin dans un canal à Bellegarde, les deux individus, placés en garde à vue, ont été mis en examen pour meurtre et incarcérés ce mardi 9 juin dans la soirée. L’un d’entre eux a reconnu les faits, l'autre nie.
Comme nous l’expliquions dimanche soir, la piste criminelle était déjà privilégiée par les enquêteurs lors de la découverte du cadavre, à cause de traces de blessures découvertes sur le corps. Désormais, celle-ci ne semble plus faire de doute :
L’enquête évolue de manière très positive, deux hommes se sont constituées prisonniers auprès des services de police d’Alès. L’un d’entre eux a fait des aveux complets, qui nous permettent de comprendre comment cette mort est survenue.
déclare le Procureur de la République de Nîmes, Eric Maurel.
Un habitant de la région
Dimanche 7 juin, c’est sur la commune de Bellegarde, dans le canal des Costières que le cadavre d'un homme a été retrouvé. Identifiée par les enquêteurs, la victime serait un habitant de la région.
Au moment de la découverte, de nombreux gendarmes avaient été déployés sur place. Des plongeurs de la Brigade Nautique ont notamment ratissé le canal à la recherche d’éléments permettant d'alimenter l’enquête qui a été confiée dans un premier temps à la gendarmerie de Nîmes.
Des traces de blessures relevées sur le cadavre
Le Procureur de la République nous avait révélé que "des traces" de blessures ont été relevées sur le cadavre, permettant ainsi de privilégier la thèse criminelle.
"Ce qui semble résulter des constations et auditions, c’est qu’à l’occasion d’une dispute, d’une altercation, l’un ou les deux individus placés en garde à vue ont donné des coups, probablement avec une arme blanche. Ils sont susceptibles d’avoir entrainé la mort de la victime", précise le Procureur.
Une mort survenue à l’issue d’une "banale dispute" ?
D’après les premiers éléments de l’enquête, il semble selon le Procureur que le corps de la victime ait été découvert à un autre endroit que celui où la scène de violence serait survenue.
Pour l’heure, "les premiers éléments nous laissent penser que l’on peut écarter une histoire de règlement de compte lié au trafic de stupéfiants", conclut Eric Maurel. Selon lui, cette mort pourrait être survenue à l’issue d’une "dispute banale".
Il ajoute par ailleurs que les trois individus se connaissaient, qu'ils avaient passé une soirée ensemble juste avant le drame et que celle-ci aurait dégénéré.
L'autopsie, réalisée mardi 9 juin, a confirmé la violence des coups portés à la tête de la victime. Les deux suspects ont été mis en examen pour meurtre et placés en détention. L'un d'entre eux a reconnu son implication mais le second nie les faits qui lui sont reprochés.