Notre région recèle des trésors naturels. Dans le Gard, on trouve des castors de type européen. Une espèce emblématique et aquatique. L'association Pile poil organise des balades nocturnes pour sensibiliser le public à la biodiversité gardoise.
Dans les Gorges du Gardon, deux sortes de baigneurs se partagent le territoire sans le savoir, attirés par la fraîcheur du plan d'eau. Les touristes et les autres...
A la nuit tombée, le castor, animal aquatique, sort de son terrier. L'occasion pour Gilles Larnac de l'association Pile poil de proposer au public une approche naturaliste et de décrypter ce drôle de rongeur.
"Les nouveaux-nés sont dans des terriers invisibles à l'oeil nu qui se trouvent sous le niveau de l'eau", précise l'animateur de l'association.
Sauvé par les naturalistes gardois
Le castor a bien failli disparaître de nos cours d'eau dès le 12ème siècle. Il était déjà pourchassé pour sa fourrure et pour sa chair. "Les ecclésiastiques autorisaient sa consommation le vendredi". Il était également pourchassé pour ses glandes à castoreum utilisées en pharmacopée et en cosmétique.
L'espèce doit sa survie aux naturalistes gardois et notamment à Galien Mingaud, le directeur du Museum d'Histoire naturelle de Nîmes qui en 1909 avait été à l'origine d'une loi pour sa préservation.
2 kg de végétation avalés chaque jour
La dizaine de castors installés ici sur les berges ne bâtit pas de barrages contrairement au canadien, mais il entretient la rivière en avalant 2kg de végétation par jour.
Bientôt une maison du castor...
Depuis les années 60, son habitat est préservé, son image aussi, au point qu'une maison en cours de construction à Collias va lui être dédiée pour sensibiliser le public.
15.000 castors évoluent désormais sur une cinquantaine de départements français contre une centaine au 19ème siècle.