Selon nos confrères d’Objectif Gard, un gardois a été interpellé le 28 janvier dernier au Maroc. En fuite depuis 3 ans, il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international et devait être incarcéré pour apologie du terrorisme.
C’est une information de nos confrères d’Objectif Gard. Nous vous en parlions également il y a quelques jours : les autorités marocaines ont procédé à l’interpellation d’un nîmois, recherché depuis de longs mois. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Il avait pris la fuite alors que la Cour d’Appel de Nîmes avait décidé de son incarcération en 2015 pour un « dossier d’apologie directe et publique du terrorisme et participation à une association de malfaiteurs ».
Dans le viseur des services de sécurité depuis des années
En novembre 2015, le préfet du Gard avait demandé la perquisition administrative aux domiciles de personnes suspectées d’islam radical. Certaines auront lieu dans un quartier sensible de Nîmes. En l’occurrence, chez un homme de 33 ans à l’époque. Chez lui, 67 drapeaux qui feraient l’apologie du terrorisme ont été retrouvés.
Selon Objectif Gard, cet homme qui était dans le viseur des services de sécurité aurait essayé d’enrôler des jeunes près des moquées du Chemin bas d’Avignon, du mas de Mingue, de Pissevin et dans des lieux de rassemblement de fidèles.
Après l’enquête, il aurait été en relation avec des candidats au Jihad et avec certaines personnes parties en Syrie. Il dispose de la carte d’identité d’un jeune originaire de la Seine-Saint-Denis, parti au combat.
Un suspect atypique
Selon les informations obtenues en audience publique, ce nîmois possède une réplique de Kalachnikov ne travaille pas depuis 8 ans pour mieux pratiquer sa religion et voyage beaucoup malgré de faibles revenus tirés du RSA. Il aurait également visité une quarantaine de pays et dans son répertoire téléphonique, de nombreuses personnes proches des milieux islamiques radicaux.
Du Maroc à la France
Mis en examen par un juge d’instruction en novembre 2015, le nîmois avait alors pris la fuite et restait introuvable. En son absence, il a été condamné le 14 décembre dernier à trois ans de prison ferme.
Interpellé par les autorités marocaines, il attend son transfert à Nîmes depuis le Maroc, puisque des accords internationaux existent entre les deux pays.