La semaine de Noël, 22 élus du syndicat mixte gérant les ordures ménagères des communes de l'ouest du Gard et de l'est de l'Hérault ont démissionné face à la hausse de 100% du prix du traitement imposé par Suez, qui avait répondu à l'appel d'offres. Une solution provisoire vient d'être trouvée.
Une augmentation de 100% : c'est ce qu'a tenté d'imposer le groupe Suez au syndicat mixte SYMTOMA, chargé du traitement des déchets ménagers des communes de l'ouest du Gard et de l'est de l'Hérault, après avoir répondu à l'appel d'offres. En réaction, les 22 élus ont démissionné la semaine de Noël. Conséquence : une solution, provisoire et insatisfaisante, vient d'être trouvée.
Accord sur une baisse de 3 euros par tonne
Si bien que lorsqu'il reçoit, ce 31 décembre 2019, nos reporters Daniel Moine et Lucien Thelu, le président du Syndicat Mixte du Traitement des Ordures Ménagères (SYMTOMA) qui regroupe 4 communautés des communes de l'Aigoual, des Cévennes et du Vidourle), n'arbore qu'un sourire mitigé.
Une solution provisoire qui fait grincer les dents des élus
Car les déchets vont bien pouvoir être collectés et traités à Salindres (Gard) par Suez, sur la base d'un contrat signé avec le groupe sur réquisition de la Préfecture du Gard. Mais Suez n'a réduit sa facture de 3 euros, la faisant passer de 105 à 102 € la tonne. Gérald Gervasoni commente :
C'est une base qui est un petit peu en retrait pour Suez et donc un peu meilleure pour nous que la réponse à l'appel d'offres, mais ne soyons pas dupes : ce ne sont que quelques dizaines de milliers d'euros par rapport aux quelques centaines de milliers d'euros que cela représente comme augmentation.
75 communes concernées
Cette solution pour le traitement des ordures ménagères est provisoire et de courte durée, 6 mois environ. Elle est basée sur le traitement de 6.000 tonnes d'ordures, soit la moitié de la production annuelle des 2 centres de transfert des 75 communes concernées.
Lourde facture pour le contribuable
D'autres discussions pour réduire les coûts sont en cours avec Suez. Mais quel qu'en soit le résultat, ce sont les habitants de ces villes et villages qui paieront la facture.