Dans les Cévenes, l’oignon doux est encore une niche qui permet à de jeunes agriculteurs de s’installer, et de faire perdurer le paysage typique des cultures en terrasse. Exemple dans le Gard, à Notre-Dame de la Rouvière.
Dans les Cévennes, l’oignon doux se récolte en ce moment. Un travail à la main, fastidieux, mais qui en vaut la peine : l’oignon doux est en effet un incontournable de l’économie locale. Depuis 2008, il bénéficie d’une appellation d’origine protégée (AOP), et connaît un succès grandissant : commercialisé sur tout le territoire national, il s’exporte aussi à l’étranger.
Il y a quelques années encore, Jérôme Daumet ne connaissait rien aux oignons doux. Mais ce chef d’entreprise dans le bâtiment a décidé de revenir à une vie plus rurale, et surtout de travailler la terre de ses ancêtres. A Notre-Dame de la Rouvière, il fait cette année sa 5ème récolte, cultivant 1,7 hectare sur 35 parcelles.
Des parcelles en terrasses, comme le veut l’usage. Mais dans les montagnes cévenoles, beaucoup de terrains sont tombés en désuétude. Pour les nouveaux agriculteurs qui s’installent, il faut donc reconquérir ces terres, en défrichant, ou reconstruisant des murs effondrés.
Un challenge, qui ne fait pas peur à Jérôme :
Ce qui me plaît c’est le défi de refaire vivre ces terrasses, ces vallées, et d’amener de l’emploi dans ces vallées cévenoles.
La préparation de l’oignon doux, qui lui donnera une belle robe nacrée, va durer jusqu’au mois de mars.