Gard : le village de Mons démuni depuis le départ de son seul médecin

Il y a trois mois le seul médecin généraliste du village de Mons dans le Gard a plié bagage sans prévenir. Il laisse près d'un millier de patients désorientés et la mairie peine à trouver un remplaçant. Les Monsois ont manifesté samedi 22 juin pour interpeller l'Etat.

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A Mons dans le Gard, une centaine de personnes, habitants et élus, ont manifesté samedi 22 juin. Leur objectif était d’interpeller l’Etat et l’ARS, après le départ du seul médecin du village. Celui-ci est parti il y a trois mois, du jour au lendemain après avoir exercé ici pendant trois ans. Un départ que certains vivent comme un véritable abandon.

Comme vous pourrez l'entendre dans ce reportage, les habitants du village ne comprennent pas le départ brutal et sans explications du médecin, qui suivait notamment des personnes avec de lourdes pathologies.
 

Le docteur prenait en charge un millier de patients environ. Selon l'ordre des médecins du Gard, il était en situation d'épuisement professionnel. "Au moment de la grippe il nous a dit qu’il avait 46 patients par jour, que c’était beaucoup trop et qu’il avait l’impression de ne pas faire de la bonne médecine", raconte Francine, une ancienne patiente.
 



Le maire, Gérard Banquet, qui peine à trouver un repreneur, fait cependant part de son incompréhension : "Il s'arrêtait de travailler pendant toutes les vacances scolaires, alors quelqu’un qui a ce rythme de travail par rapport à un professionnel je comprends difficilement qu’il ait pu faire un burn-out", lâche-t-il.

Depuis le départ du médecin, les infirmières sont seules pour s’occuper des malades, quand ceux-ci n’ont pas tout simplement renoncé à se soigner : "On est amenées à faire plein d’actes qui dépassent largement nos compétences, et on travaille sans filet puisqu’on n’a plus d’ordonnance pour faire nos soins. On demande donc à d’autres médecins de nous faire des ordonnances sans jamais avoir vu les patients", explique Emilie Némoz-Gaillard.

En attendant qu’une solution soit trouvée, certains n’ont pas eu d’autres choix que d’aller chercher un médecin dans les villes et villages alentour.

 

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