Gaz hilarants : risques pour la santé, fléau pour l'environnement, la ville de Nîmes s’attaque à la consommation de protoxyde d’azote

La municipalité de Nîmes lance, ce lundi 19 janvier, une campagne de sensibilisation aux risques des gaz hilarants. Depuis 2019, la consommation de protoxyde d’azote est exponentielle, et les accidents graves se multiplient.

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"Taper un ballon, c’est éclaté" : c’est ainsi que la ville de Nîmes s’attaque à la consommation récréative de protoxydes d’azote. "Un vrai fléau", selon Richard Schieven, adjoint à la sécurité de la mairie de Nîmes, qui lance une campagne de prévention contre la consommation de ces gaz hilarants. Trois déclinaisons de visuels seront affichées dans les rues de la ville, et deux spots vidéo postés sur les réseaux sociaux.

La consommation de ces bonbonnes provoque immédiatement une euphorie. Mais à forte dose, elle n’est pas sans risque : troubles neurologiques, confusion, faiblesse musculaire, perte de connaissance. Entre 2019 et 2020, le nombre de cas rapportés aux centres antipoison a été multiplié par trois selon l’ANSES.

13,7% des jeunes adultes

Elle concerne essentiellement les jeunes adultes : une étude de Santé Publique France, réalisée le 26 octobre 2023, révèle que 13,7% des 18-24 ans en ont déjà consommé.

Aujourd’hui, la vente de ces bonbonnes est autorisée pour les personnes majeures. Mais en 2019, la municipalité de Nîmes a pris un arrêté interdisant la détention, l’usage « sous forme d’inhalation » et l’abandon de capsules de protoxyde sur la voie publique.

Mais la consommation de ces gaz hilarants pose aussi un problème environnemental. Bien souvent, les bonbonnes sont abandonnées dans la rue, et la collectivité est en charge de les dégazéifier et de les détruire. "Pour la destruction d’une bonbonne, le coût pour la commune varie entre 15 et 20 euros", détaille Richard Schieven. Un budget conséquent pour la ville, qui en récolte en moyenne 1000 par mois, selon nos confrères d’Objectif Gard.

Accentuer les contrôles

À l’inverse de la consommation d’alcool ou de stupéfiants, l’inhalation de protoxyde d’azote est impossible à détecter. "Le seul moyen, c’est de prendre le consommateur en flagrant délit, ou de retrouver des bonbonnes à proximité", explique Richard Schieven, qui compte accentuer les contrôles.

Mais le « Monsieur sécurité » de Nîmes aimerait que la lutte contre l’usage récréatif de ces gaz hilarants aille plus loin au niveau national. Chez nos voisins européens, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et la Belgique ont déjà interdit sa vente et sa détention.

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