Il avait ligoté, jeté et noyé sa fille de 11 ans : le père de Sarah à nouveau condamné à la réclusion criminelle à perpétuité

Sergio Gil Gonzalez avait jeté, pieds et mains liés, sa fille Sarah, dans le Rhône à Avignon en juillet 2020. Comme en première instance, le père de famille a été condamné, mardi 19 mars 2022, à la réclusion criminelle à perpétuité, au terme de son procès en appel.

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En mars 2023, les jurés de la cour d'assises du Vaucluse avaient condamné Sergio Gil Gonzalez à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté pour l'assassinat de sa fille Sarah, 11 ans. Il l'avait ligotée et noyée dans le Rhône le 18 juillet 2020 pour se venger d'avoir été quitté par son ex-femme. Lors de son procès en appel, à Nîmes, l'accusé, un quadragénaire alcoolique et violent, qui reconnaît les faits, a tenté de convaincre les jurés que ce crime n'était pas prémédité.

Versions variables

La froideur de l'accusé, ses changements de versions, neuf au total, agacent le président qui aura tenté en vain d'obtenir des explications : "Sarah vous regardait, vous voyez des larmes couler sur son visage et vous n'avez pas le réflexe de la sauver ?", avait demandé Christian Pasta, le président de la cour.

"C'était très dur de voir mourir ma fille mais je ne pouvais pas réagir, je n'ai pas voulu faire de mal à ma fille", avait répondu rouge et confus, l'accusé.

Avait-il alors bu, trois, quatre ou bien trente ou quarante bières comme il l'affirme ? Impossible de le savoir. Pour les experts psychiatres, une certitude : l'homme dont le discernement n'a pas été aboli avait agi en connaissance de cause.

Vengeance

Ce sont trois jours d’audience marqués par la froideur d’un père face à l’horreur de son crime ! Pas une fois Sergio Gil Gonzales ne prononcera le prénom de sa fille, Sarah. "Ce 18 juillet 2020 entre 10h51 et 12h23, Sarah a été tuée par son père. Un crime dont le seul mobile a été selon, l’avocat général Dominique Sie : "la vengeance".

Préméditation


Le magistrat chargé de l'accusation répétera face à la cour : "sa certitude pour la première fois en trente ans d'expérience que "Sergio Gil Gonzalez a prémédité son geste" et qu'il est  donc coupable d'avoir assassiné son enfant".

Moi, Sarah 11 ans, j’aurai éternellement 11 ans parce que j’ai été assassinée par celui-là même qui est censé me protéger.

Dominique Sie, avocat général

Réquisitoire. Procès en appel de Sergio Gil Gonzales

Comme ce qui avait été demandé en première instance, l'avocat général, insistant sur "les mensonges, la perversité et la dangerosité de l'accusé a requis à la mi-journée ce mardi 19 mars, la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans. Il a demandé que cette peine soit accompagnée d'un suivi sociojudiciaire et d'une interdiction définitive du territoire français.

Coupable

Le verdict a été rendu après deux heures de délibéré seulement. Les jurés de la cour d'appel, convaincus de la culpabilité de Sergio Gil Gonzalez, l'ont une nouvelle fois condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté pour avoir assassiné sa fille Sarah.

Écrit avec Dalila Iberrakene

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