Infanticide à Lanuéjols : les parents bourreaux reconnaissent les faits

Jonas Barral, 26 ans, et Pauline Carrasco, 23 ans, sont jugés pendant 3 jours par la cour d'assises du Gard, à Nîmes. À l'ouverture du procès, le père a reconnu le meurtre avec "actes de tortures et de barbarie" de Julien, son bébé de 8 mois. Les faits se sont produits en mars 2013 à Lanuejols.


Jonas Barral et Pauline Carrasco, accusés du meurtre de leur bébé de 8 mois, ont reconnu les faits qui leur sont reprochés à l'ouverture du procès aux assises du Gard à Nîmes.

Le couple reconnaît les faits


Le visage apeuré, la jeune femme aux longs cheveux bruns a pleuré dès son entrée dans la salle de la cour d'assises du Gard. Un mois après le décès de Julien, son bébé de 8 mois, elle a refait sa vie avec un autre compagnon dont elle a eu une petite fille à l'été 2014.

Une violence extrême


L'autopsie du bébé avait mis en évidence l'existence de 72 lésions disséminées sur tout le corps et une "pénétration anale violente". Julien a notamment été frappé à la tête, dans le dos, au thorax et sur l'appareil génital. La mère, décrite comme immature et auto-centrée, a mis en avant "la peur de recevoir elle-même des coups" pour expliquer sa passivité.

Reportage F3 LR : P.Arisa et D.Pardanaud ©F3 LR

Le père risque la réclusion criminelle à perpétuité incompressible


L'association de lutte contre la maltraitance des enfants l'Enfant bleu s'est portée partie civile dans cette affaire pour laquelle Jonas Barral encourt la réclusion criminelle à perpétuité incompressible --un cas seulement possible dans les cas de meurtre avec viol, tortures ou acte de barbarie d'un mineur de moins de quinze ans ou d'assassinats d'un policier, gendarme ou magistrat dans l'exercice ou en raison de ses fonctions.
Selon le code de procédure pénale toutefois, dans ces cas également, le tribunal d'application des peines pourra tout de même accorder des mesures (suspension, réduction de peine, libération conditionnelle...) au bout de 30 ans d'ans d'incarcération.

La mère encourt 5 ans de prison


La mère, "dont les négligences graves ont été constatées et restée passive lors du meurtre de son fils, ne risque pas plus de 5 ans d'emprisonnement", déplore l'Enfant bleu. L'association propose la création "d'une circonstance aggravante pour les délits de non dénonciation et de non empêchement lorsqu'il s'agit d'un mineur de moins de 15 ans" afin de porter la peine encourue à 10 ans.

Le rappel des faits


Dans la nuit du 13 au 14 mars 2013, dans l'appartement du couple, à Lanuéjols, dans le Gard, un déchaînement de violences déferle sur le bébé, sans que la mère, aujourd'hui âgée de 23 ans, n'intervienne. Les parents assurent au médecin du Smur arrivé sur place que l'enfant est décédé par noyade dans son bain. Mais le médecin remarque immédiatement des hématomes sur le visage du bébé et des traces de sang sur le père, "fortement alcoolisé".
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