Le 14 septembre 2021, un épisode méditerranéen traversait une partie du département du Gard. Avec de gros dégâts à la clef : l'autoroute A9 avait même été coupée et évacuée. L'état de catastrophe naturelle a été reconnu pour 48 communes. Mais un an après, les élus s'étonnent du peu de soutien financier de l'Etat pour payer les dégâts.
Michel Chambelland est le maire de Nages-et-Solorgues, un village de 2 000 habitants au sud de Nîmes. "Là, vous avez la jonction de la Gau avec l'entrée du village", indique-t-il.
Le 14 septembre 2021, le ruisseau de La Gau a débordé dans le village, entrainant de nombreux dégâts. Les travaux de déblaiement du cours d'eau viennent seulement de débuter.
"Ce sont des très gros travaux, il y a énormément de volumes à enlever et à extraire du lit du cours d'eau. Des gravats et des arbres arrachés qui sont descendus de la colline", précise le maire.
Des aides qui tardent
Des travaux qui ont tardé à débuter, faute de financement. La commune a chiffré les dégâts des inondations à plus de 600.000 euros. Mais elle ne va percevoir que 100.000 euros d'aides de la Région, du Département et de l'Etat.
"Le plus gros défaut vient de l'Etat à mon sens. On a eu des réponses directes de la Région et du Département. Mais de l'Etat, nous n'avons aucune réponse", explique Michel Chambelland, le maire du village.
Désengagement de l'Etat
L'année dernière, le ministre de l'Intérieur était venu dans le Gard, le soir même des inondations. Et avait promis un engagement fort de l'Etat aux côtés des communes sinistrées. 48 d'entres elles ont été reconnues en état de catastrophe naturelle. Mais pour de nombreux maires, les financements ne sont pas à la hauteur. Une colère relayée par le sénateur LR du Gard Laurent Burgoa.
"Au moment où l'Etat annonce une campagne de communication sur 15 départements pour le risque d'inondations, qui est très présent dans le Gard avec le risque cévenol, on constate que c'est la première fois que les communes sont si peu indemnisées. Avant, l'Etat indemnisait 50 % des demandes, là, c'est un peu moins de 30 %" , déclare le sénateur.
Le sénateur a adressé un courrier à trois ministres, ceux de l'Intérieur, des Collectivités et de la Transition écologique. Sans réponse pour l'instant.