Depuis le 13 septembre, l’hôpital de campagne de l’ESCRIM, Elément de Sécurité Civile Rapide d’Intervention Médicale, basé à Nîmes-Garons est engagé en Libye. Après deux semaines de mission sur place, une relève est mise en place. De nouveaux personnels du Gard partiront jeudi 28 septembre.
13 médecins et personnels de santé ainsi que 7 logisticiens vont partir jeudi en Libye. Ils vont relever les collègues de la Sécurité civile en poste dans le pays depuis deux semaines au chevet des sinistrés des inondations.
Des intempéries catastrophiques qui ont fait officiellement à ce jour 3.875 morts, plus de 10.000 disparus et au moins 43.000 déplacés.
Le chiffre des morts, qui ne comprend que les corps enterrés et recensés par le ministère de la Santé, "est appelé à augmenter chaque jour", selon Mohamed Eljarh, porte-parole d'un comité chapeautant les secours, formé par les autorités qui dirigent l'est du pays, vers Derna.
20 nouveaux personnels de la Sécurité civile
La France qui a rapidement mobilisé des équipes de secours à la demande des autorités libyennes a notamment déployé l'ESCRIM, une unité médicale et un hôpital mobile d'urgence de la Sécurité civile basée sur l'aéroport de Nîmes-Garons.
Une équipe de relève, composée de 20 personnes, partira donc ce jeudi.
Six médecins :
- Docteur Agopian, médecin/chef du Sdis du Gard qui assurera la fonction de médecin/chef de mission
- 2 médecins du Sdis 30
- 1 chirurgien de catastrophe PUPH à Grenoble
- 1 médecin du Sdis 40
- 1 médecin anesthésiste du service de santé des armées
2 sages-femmes :
- 1 sage-femme du Sdis 30
- 1 sage-femme du Sdis 13
5 infirmiers :
- 4 infirmiers du Sdis 30
- 1 infirmier du Sdis 32
7 logisticiens :
- Commandant Riminucci, chef de détachement
- 6 logisticiens du Sdis 30
16 personnes arrêtées et huit placées en détention pour négligences
Le Procureur général de Libye a ordonné le placement en détention provisoire pour "mauvaise gestion" de huit responsables dans le cadre d'une enquête sur la rupture des deux barrages ayant entraîné les inondations meurtrières de Derna le 10 septembre dernier.
Les habitants de Derna, dans l'Est de la Libye, dont des quartiers entiers ont été emportés par la crue, avaient protesté le 18 septembre pour exiger que les autorités rendent des comptes.
Ils avaient notamment appelé à "une enquête rapide et à des actions légales contre les responsables de la catastrophe".
Parmi les huit Libyens dont le Procureur a ordonné le placement en détention provisoire, figurent sept personnes occupant ou ayant occupé des postes à responsabilité au sein du département des ressources hydrauliques ou celui de la gestion des barrages en Libye.
Le maire de Derna, Abdulmonem al-Ghaithi, démis de ses fonctions avec le reste du Conseil municipal après le drame, fait également partie des personnes concernées.