Insécurité et mauvaises conditions de travail : les surveillants de la prison de Nîmes manifestent

Une manifestation se déroule à la maison d'arrêt de Nîmes depuis 6h30 ce mardi 31 janvier. Soutenus par les syndicats, les surveillants dénoncent l'insécurité grandissante dans l'établissement ainsi que le manque de moyens.

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Ils étaient une quarantaine à manifester ce mardi 31 janvier devant la la maison d'arrêt de Nîmes. Après avoir bloqué l'entrée, les surveillants se sont rassemblés devant la porte de l'établissement.

En soutien, trois syndicats (FO, CFDt et UFAP/UNSA) qui revendiquent "l'amélioration des conditions de travail du personnel [...] qui voit le site en travaux, toujours surpeuplé".

En effet, les travaux de l'établissement qui ont démarré en 2021 visent à agrandir la maison d'arrêt pour éviter la surpopulation, comme le précise l’Agence publique pour l’immobilier de la justice (APIJ), sur son site internet. Mais en attendant, le problème est toujours d'actualité et les conséquences se répercutent sur les conditions de travail du personnel et les conditions de vie des détenus.

420 détenus pour 192 places

Une des surveillantes, s'exprimant au nom de l'intersyndicale explique que les nouveaux détenus arrivent par dizaine malgré les travaux. En théorie, la maison d'arrêt possède 192 places, en pratique elle loge 420 détenus.

C'est une surcharge car on a deux fois plus de travail. Ce sont des tensions qu'on pourrait éviter. C'est surtout de la dignité humaine : une douche un jour sur deux, trois détenus dans une cellule pour neuf mètres carrés et 59 matelas au sol.

Anaïs, surveillante à la maison d'arrêt de Nîmes

Selon, les syndicats, cette situation entraîne des incidents à répétition. "Trois personnes détenues sont décédées en l'espace de deux mois."

Récemment, un détenu a été agressé et son pronostic vital a été engagé. L'agression a eu lieu "lors de la promenade du vendredi 27 janvier", comme l'explique ce tweet. 

Revendications syndicales

Aussi, face à la gravité de la situation, les syndicats exigent quatre changements majeurs : 

  • "Un désencombrement immédiat" de la maison d'arrêt afin de ne plus avoir de matelas au sol.
  • "Une fouille complète de l'établissement" face aux saisies d'objets et de substances prohibées.
  • "Le transfert immédiat de toutes personnes détenues ayant agressé un personnel".
  • "L'effectif en personnel nécessaire" pour couvrir tous les postes.

On n'est pas entendus. Alors la solution c'est de comprendre qu'on en peut plus, qu'on manque de surveillants. On aimerait obtenir des renforts pour avoir le nombre de surveillants nécessaire.

Anaïs

À 12 heures,  les représentants syndicaux étaient toujours en réunion avec la direction.

Ecrit avec Frédéric Dotte. 

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