La production de l'usine de Solvay dans le Gard jugée "dangereuse" par le gouvernement

Pour ministre de l'Économie, la réindustrialisation de la France ne peut pas "passer par l'utilisation de produits dangereux". C'est ce qu'a déclaré ce mardi Antoine Armand, en réponse à une question du député RN du Gard Pierre Meurin, sur la cessation d'activité de l'usine de Solvay.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le ministre de l'Economie Antoine Armand a estimé mardi que la réindustrialisation de la France ne pouvait pas "passer par l'utilisation de produits dangereux", en réponse à une question sur la cessation d'activité d'une usine gardoise du géant belge de la chimie Solvay, selon l'AFP.

En septembre, Solvay avait indiqué envisager de "mettre fin à son activité de production de TFA et dérivés fluorés en France" à destination de la pharmacie et de l'agrochimie, "et donc d'arrêter cette activité sur le site de Salindres", dans le Gard, qui emploie 68 salariés.

À Salindres, dans le Gard, berceau de l'aluminium et de la chimie en France depuis le milieu du XIXe siècle, cette annonce a bouleversé la commune, car elle met en péril l’avenir économique du village.

Présente dans une soixantaine de pays, la multinationale Solvay avait racheté à Rhodia son usine de Salindres, en 2011. Ce site est l'un des cinq en France à produire des substances per- et polyfluoroalkylées, ou "PFAS", également appelées polluants éternels en raison de leur caractère persistant dans l'environnement.

Une production "compromise"

Rappelant le vote à l'Assemblée nationale puis au Sénat d'une proposition de loi d'interdiction des PFAS, dont le parcours parlementaire a été suspendu par la dissolution, le ministre a jugé que cette production était "à moyen terme définitivement compromise", en réponse à une question du député RN du Gard, Pierre Meurin, dont la circonscription comprend la commune de Salindres.

"Le chemin de réindustrialisation verte que nous voulons pour la France ne peut pas passer par l'utilisation de produits dangereux, non pas seulement pour les utilisateurs, mais d'abord pour les salariés de votre département", a déclaré le nouveau ministre de l'Econoie, précise encore l'Agence France Presse.

Il a également appelé à mener "à son terme" la procédure légale de recherche de repreneur, et "le financement de projets de revitalisation, la création de nouveaux emplois dans un territoire qui en a perdu, qui a besoin d'en recréer".

Des rapports explosifs

L'usine a été pointée du doigt début 2024 par un rapport de l'association environnementale Générations Futures qui avait mis en évidence des "concentrations exceptionnellement élevées" de PFAS dans les cours d'eau proches de l'usine Solvay et dans l'eau du robinet de deux villages éloignés de plus de 20 kilomètres.

La direction de Solvay avait expliqué que les "efforts importants" réalisés en termes de diversification et d'investissements pour tenter de maintenir la compétitivité du site de Salindres n'avaient pas produit les résultats escomptés.

Ce mardi, le média Reporterre et Générations Futures ont à nouveau publié les conclusions des prélèvements d’eau potable effectués dans plusieurs communes du Gard.

Treize nouvelles communes, qui presque toutes puisent leur eau dans des nappes liées au Gardon, ont été testées par cette association et des collectifs citoyens.

Selon les résultats obtenus, du TFA a été trouvé dans l’eau potable en quantité significative de toutes ces communes, sauf pour celle ne puisant pas dans le Gardon.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information