Ce dimanche 12 juin a lieu le premier tour des élections législatives 2022 pour élire les futur.es député.es sur les bancs de l'Assemblée nationale. Qui sont les candidat.es dans le Gard et quels sont les enjeux des six circonscriptions ?

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Dans le Gard, 68 candidats sont en lice pour briguer un mandat de député. Six circonscriptions pour six places sur les bancs de l'Assemblée nationale. 

La République en Marche (LREM) avait tiré son épingle du jeu en 2017 avec quatre candidats élus : Françoise Dumas (1ere circonscription), Anthony Cellier (3e), Annie Chapelier (4ème) et Catherine Daufès-Roux (5e). Pour 2022, les cartes sont redistribuées sous la bannière Renaissance, le nouveau parti d'Emmanuel Macron. Philippe Berta, élu sous l'étiquette Modem en 2017 dans la 6e circonscription, rejoint lui aussi Renaissance.

Selon une projection du site mobilisations.org réalisée avec Cluster 17, les candidats de NUPES devraient faire le poids face à la majorité présidentielle et au RN. Le rassemblement des forces de gauche est annoncé gagnant dans l'ensemble des circonscriptions du Gard, sauf la troisième qui passerait aux mains du RN.

1ere circonscription : la volonté de Renaissance face à la poussée du RN, l'espoir de Nupes

Douze candidats seront inscrits sur les bulletins de vote de la première circonscription. Parmi eux, la députée sortante : Françoise Dumas. Elue sous l'étiquette LREM en 2017, elle rejoint logiquement le nouveau parti d'Emmanuel Macron : Renaissance.

La Gardoise n'est pas novice en politique : élue depuis 2012, elle préside la commission de la Défense et des Forces Armées à l'Assemblée nationale.  Pour mettre toutes les chances du côté de sa réélection, Françoise Dumas s'allie à Juan Martinez, le maire de Bellegrade. Objectif : ancrer sa politique sociale dans le territoire.

Face à eux, le Rassemblement national. Le parti d'extrême-droite a gagné du terrain lors de la présidentielle en raflant 60 % des voix à Beaucaire, Bellegarde, Fourques et Vallabrègues au second tour. Pour représenter la formation politique de Marine Le Pen : le patron du RN gardois Yoann Gillet, directeur du cabinet du maire de Beaucaire. Pour les législatives, les rôles s'inversent. Son suppléant est Julien Sanchez, l'édile de Beaucaire. Déjà candidat en 2017, Yoann Gillet avait été battu au second tour par Françoise Dumas, avec 45,45 % des suffrages.

Le duo final ne sera peut-être pas le même cette année. Lors de la présidentielle d'avril dernier, la surprise s'est manifestée du côté de La France Insoumise. Jean-Luc Mélenchon a terminé deuxième, avec jusqu'à 70 % des votes des Nîmois dans certains quartiers. Pour le représenter aux législatives, Charles Ménard part sous l'étiquette NUPES.

Pour l'ensemble des candidats : l'emploi sera au centre de la table. Près de 27 % de la population y vit sous le seuil de pauvreté contre 14 % pour la France entière.

2e circonscription : un territoire contrasté aux mains d'une extrême-droite divisée

Dans le Gard, la deuxième circonscription se distingue par son territoire aux identités contrastées. Le secteur est viticole et arboricole dans sa partie centrale. Face à cela, des villages parsèment les terres et attirent de plus en plus de nouveaux habitants. Pour faire cohabiter ces deux identités, c'est le Rassemblement national qui a été élu en 2017 avec Nicolas Meizonnet. Suppléant de Gilbert Collard jusqu'en 2020, le Gardois n'aura que 26 mois de mandat à défendre pour faire pencher la balance du côté de sa réélection. 

Face à lui, un ancien membre du RN, introduit par son ancien mentor Gilbert Collard : Anthony Leroy. Le jeune homme se présente sous l'étiquette Reconquête. Le combat des poulains de l'extrême-droite de Gilbert Collard est annoncé. A la présidentielle d'avril 2022, Marine Le Pen est arrivée en tête dans la plupart des communes de cette circonscription historiquement à droite.

Pour contrer ce potentiel duel de l'extrême-droite, la gauche se mobilise. Coralie Ghirardi (NUPES) chercher à gagner du terrain pour espérer passer au second tour du 19 juin prochain. La majorité présidentielle sera quant à elle représentée par Yvan Lachaud, sous la bannière Horizons.

3e circonscription : de La République en marche à Renaissance pour administrer un riche territoire

Le candidat sortant Anthony Cellier repart pour obtenir un second mandat. Cette fois, non pas sous l'étiquette LREM mais sous la bannière macroniste revisitée : Renaissance. Dans ce territoire de 50 communes, les enjeux sont urbains : 48 % de la population vit en ville. Mais aussi touristiques et industriels : le Pont du Gard est un site d'attractivité majeur et le patrimoine agricole du Gard rhodanien est créateur d'emplois. 

L'un des enjeux majeurs des politiques publiques sera de relier ces deux aspects du territoire, entre ville et campagne. Train ou vélo pour mettre fin à l'utilisation systématique de la voiture...ou encore le Rhône ! La candidate NUPES (ex-PCF) Sabine Oromi, propose la voie fluviale pour décongestionner le territoire. 

D'autres petits partis se mobilisent pour gérer ces questions de territoire et de mieux vivre ensemble. Comme Anne Guichard, cheffe d'une entreprise de menuiserie, qui se présente sous l'étiquette Evolution Citoyenne. Le parti de Jean Lassalle a lui aussi un candidat : Christophe Prévost.

L'extrême-droite est représentée par Jean-Marie Moulin, ancien membre du RN il rejoint de parti d'Eric Zemmour Reconquête. Quant au RN, Pascale Bordes aura son nom inscrit sur les bulletins.

4e circonscription : la multitude de petits partis de la droite pourrait profiter à un vote uni de gauche

La 4e circonscription du Gard est celle qui présente le plus de candidats : 13 au total contre 11 pour les autres territoires. Celles et ceux qui veulent briguer le mandat de député ici semblent partager des motivations semblables, situées dans l'orbite de l'extrême-droite : Les Patriotes, Reconquête, Objectif France. Cette multitude de petits partis de droite pourrait profiter aux formations politiques de gauche, un vote qui serait plus central car moins de candidats se présentent. Arnaud Bord (PS) est investi par la NUPES. 

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Présentation des candidats de la 4e circonscription du Gard pour les législatives 2022. ©FTV Occitanie

L'enjeu se jouera aussi avec la majorité présidentielle. La députée sortante Annie Chapelier a été élue en 2017 sous la bannière LREM. Après avoir claqué la porte de LREM en janvier 2020, elle ne se représente cette année. C'est le maire UDI de Saint-Privat-des-Vieux, Philippe Ribot, qui a alors reçu l'investiture présidentielle. 

Face à l'ensemble de ces formations : le Rassemblement national avec Pierre Meurin. Une poussée de l'extrême-droite à prendre en compte suite à la présidentielle d'avril dernier qui a placé Marine Le Pen en tête dans cette circonscription avec 56 % des voix. 

5e circonscription : la majorité présidentielle sortante et un très jeune candidat

Nathan Casano a 18 ans et étudie les lettres modernes à l'Université de Nîmes. Tout juste majeur, ce Gardois originaire de Bessèges décide de se présenter aux législatives. Ancien adhérent aux Républicains, il candidate alors sous l'étiquette Allons Enfants, le parti de la jeunesse. Sept autres jeunes se présentent comme lui aux législatives partout en France.

Face au jeune candidat, une autre novice sur le terrain politique : Frédérique Bozec pour Reconquête, le parti d'Eric Zemmour. D'autres figures sont toujours présentes et renouvellent leur volonté de briguer un mandat de député. C'est notamment le cas de Catherine Daufès-Roux, élue sortante qui se présente du côté de la majorité présidentielle. Après avoir remplacé Olivier Gaillard, élu en 2017 puis démissionnaire pour se consacrer à sa mairie de Sauve, c'est elle, sa suppléante qui avait repris le flambeau.

En 2017, Olivier Gaillard (LREM) était arrivé largement en tête devant le RN. Mais les dés pourraient être relancés cette année : à la présidentielle d'avril dernier, Emmanuel Macron n'a terminé que troisième, derrière Marine Le Pen. C'est Jean-Marie Launay qui représente le parti de la candidate d'extrême-droite. 

Face à ces mouvances de droite, une candidate écologiste, Catherine Rocco, la NUPES avec Michel Sala et enfin Lutte Ouvrière représentée par Agnès Olinet. 

6e circonscription : 4 candidats de gauche et un revirement présidentiel pour le député sortant

Dans la dernière circonscription du Gard, 11 candidats. Parmi eux, quatre rejoignent la mouvance de gauche. Nicolas Cadène (EELV) a été investi pour représenter les couleurs de la NUPES. A ses côtés, Stéphane Gilli et Mounir Benslima, deux écologistes. La branche de gauche se complète par Jean-Claude Maugrin, ancien militant PS et LFI.

Du côté de la majorité présidentielle, le candidat est l'élu sortant : Philippe Berta. Elu en 2017 sous l'étiquette du Modem, il se présente en 2022 sous la bannière Renaissance. Philippe Berta avait battu le RN au second tour en 2017. Si le schéma se reproduit, il devra affronter à nouveau Laurence Gardet.

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