La députée du Gard, Annie Chapelier, a présenté sa démission du mouvement La République en Marche ce lundi 20 janvier. "Un parti dans lequel ne se retrouve plus aucune des valeurs qui ont été à l’origine de mon engagement."
La charge est violente: "Alors que nous sommes venus pour changer les pratiques, renouveler la vie politique et mettre en oeuvre une véritable intelligence collective dans un climat de bienveillance, nous avons vu se construire un mouvement hors sol, indifférent aux territoires et clivant les députés en deux groupes : d’un côté des apparatchiks, petits chefs plus ou moins autoproclamés et, de l’autre, une masse, insignifiante à leurs yeux à qui on demande une allégeance et une obéissance aveugles," indique Annie Chapelier, dans un communiqué.
Le petit cochon, les chevaux de labour et la chèvre
La députée du Gard poursuit: "nous avons vu de nombreux petits cochons apparaitre abusant de l’engagement entier et désintéressé des nombreux chevaux de labour, envoyés à l’abattoir sans état d’âme. Bref, je préfère être la chèvre, en retrait, observant mais n’en pensant pas moins."Annie Chapelier estime que l'urgence "la seule" est "climatique, écologique. La planète se meurt doucement sous nos yeux dans une indifférence parlementaire." Elle critique le fonctionnement du groupe à l'assemblée nationale.
La députée assure vouloir rester dans la majorité parlementaire en étant désormais apparentée LREM et que son engagement auprès du président de la République "reste total." Annie Chapelier, 54 ans, nouvelle venue en politique, était auparavant infirmière anesthésiste au CHU de Nîmes." Emmanuel Macron aurait-il permis à huit infirmières de siéger dans l’hémicycle pour continuer à confier encore et toujours les travaux sur le système de santé à des médecins ? Je ne le pense pas."