Journée de grève des avocats, à l'appel du Conseil national des barreaux (CNB), pour "protester contre l'incapacité du gouvernement à trouver un mode de financement pérenne de l'aide juridictionnelle". A Nîmes, Montpellier et Perpignan, des rassemblements ont eu lieu ce jeudi.
Les avocats font la grève des audiences, ce jeudi, dans de nombreuses villes en France.
Les avocats s'inquiètent des futurs arbitrages du gouvernement en matière de financement de l'aide juridictionnelle (AJ), qui permet aux justiciables les plus modestes de voir leurs frais de justice et leurs honoraires d'avocats pris en charge par l'Etat.
A Nîmes, ils ont distribué des tracts aux passants et stoppé, un moment, le trambus nîmois.
Le gouvernement veut réformer l'AJ pour lui trouver un mode de financement pérenne après la suppression, au 1er janvier dernier, du droit de timbre de 35 euros pour engager une procédure, qui servait notamment à financer cette aide.
L'une des pistes évoquées consisterait à appliquer une taxe sur le chiffre d'affaires des cabinets d'avocats, ce que refuse catégoriquement la profession.
"Nous sommes certains que le mouvement va être très suivi", a indiqué à l'AFP le président du CNB, Jean-Marie Burguburu. Pour lui, la mobilisation sera "plus importante" encore que celle du 5 juin, lors de laquelle 130 barreaux sur les 161 que compte la France s'étaient déclarés en grève.