Le trafic des bus était très perturbé samedi 23 décembre à Nîmes. Les salariés des bus Tango étaient en grève. La troisième en 12 jours.
Encore un samedi noir pour les usagers des bus de Nîmes. À l’heure des dernières emplettes de Noël, Lila Julien qui emballe des cadeaux pour une association constate que les Nîmois se sont organisés pour ne pas être impactés. " Les gens sont venus très tôt en ville en voiture faire leurs achats. Il y avait des embouteillages entre 9 h et 9h30 ce qui est inhabituel pour un samedi ", assure l'enseignante.
Presque 100 % des effectifs en grève
Le service minimum des transports n’était assuré que par les sous-traitants. Trois cent soixante-neuf personnes, soit quatre-vingt-dix-huit pour cent des salariés de Tango étaient en grève.
Dans les rues de Nîmes, pour faire entendre leurs revendications, ils n’ont pas hésité à interpeller un élu municipal.
"Je comprends l'inquiétude des salariés. À chaque changement de délégataire, ils sont inquiets. Je ferai passer le message à Mr Proust, le président de Nîmes Métropole", assure Richard Tibérino, adjoint (LR) au Maire de Nîmes et conseiller départemental.
Journée stratégique pour se faire entendre
Les salariés de Tango ont enfin obtenu la garantie juridique qui autoriserait le maire de Nîmes à arbitrer en leur faveur. Lorsque sera désigné le nouveau délégataire des transports nîmois. Raison de plus selon eux pour se faire entendre en cette journée stratégique de veille de Noël.
"Nous ne sommes pas là par gaieté de cœur mais parce qu'on n'a pas le choix. Nos revendications ne sont pas entendues. Monsieur Proust n'a rien à craindre dans le fait de garantir notre pacte social", indique Emmanuel Fève, délégué syndical CFDT à Transdev Nîmes Mobilité.
L’intersyndicale réfléchit d’ores et déjà à de nouveaux débrayages... si elle reste sans réponse de la part du maire de Nîmes.
Écrit avec Jaël Galichet